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XXIe siècle. Cours à télécharger, tchat entre étudiants et professeurs, bibliothèques en ligne : Printable Version PRINTABLE VERSION
by Andy le Leader, Gabon Feb 18, 2006
Education , Child & Youth Rights   Interviews

  


Ce n'est qu'en mars 2003, après l'insistance du recteur de l'UOB, Jean-Emile Mbot, que le campus s'installe au coeur de l'université. Face à la contestation
étudiante, aux grèves et aux mouvements violents à répétition dénonçant de mauvaises conditions de travail, le recteur voit dans le campus numérique une façon de satisfaire certaines revendications. Il fait câbler entièrement les bâtiments de son université et les relie en fibre optique. Gérant aujourd'hui 200 appareils, bientôt 250, le campus numérique s'est intégré au reste de
l'institution où trois nouveaux cyberespaces avec une très bonne ligne : 2 mégabits symétriques par seconde ont été ouverts dans des bâtiments distincts. Aujourd'hui, on sent que l'outil sert, se réjouit Ambroisine, les étudiants ont acquis plus d'esprit critique, sont plus curieux, s'intéressent à l'actualité.» La curiosité de certains jeunes leur a même permis de découvrir sur le Net qu'un professeur utilisait mot pour mot le cours d'un de ses collègues français, datant des années 60... Et le campus n'échappe pas à la querelle des anciens et des modernes. Un fossé s'est creusé entre les générations. Les rares professeurs qui utilisent le campus numérique ont exigé une salle séparée pour consulter l'Internet. Certains confessent leur honte de ne pas maîtriser l'outil informatique. D'autres refusent encore cette démocratisation de l'accès à l'information. «C'est une situation normale dans un pays accusant un tel retard dans les nouvelles technologies», tempère le sociologue gabonais Anaclet Bissiélo. «C'est une déformation professionnelle chez les informaticiens : ils s'attendent à ce que l'on saute le pas aussi vite qu'eux, poursuit-il. Le campus est une avancée, mais il faudra un temps d'adaptation pour qu'il cesse d'être un îlot isolé de technologie : il faut qu'il s'inscrive dans une dynamique globale de la société.» Une petite institution dans l'institution Jules Djéki, professeur de géographie, fait partie de la nouvelle génération. Il profite des installations offertes par le campus numérique pour enseigner. «L'ordinateur et l'Internet sont des appuis indispensables pour mon cours de cartographie, raconte-t-il. J'importe des cartes de l'Internet, je renvoie les étudiants à certains sites, je leur apprends à dessiner des cartes sur l'ordinateur.» Or trois quarts de ses étudiants ne connaissaient rien à l'outil informatique. Les premières semaines de cours ont donc été consacrées à la découverte de l'ordinateur. Un investissement qui porte ses fruits puisque le professeur note «une grande amélioration dans la qualité des travaux remis par les étudiants initiés aux nouvelles technologies». Logé au coeur de l'université dans un bâtiment de 300 m2 entièrement remis à neuf, le campus numérique est une petite institution dans l'institution donnant accès à l'Internet haut débit, à des formations aux nouvelles technologies, à des diplômes à distance, mais aussi à la consultation de banques de données dans tous les domaines scientifiques (un million de références disponibles).Pour 7 euros par mois, les étudiants sont abonnés à l'Internet. Pour la même somme environ, les chercheurs peuvent obtenir un article. «Certains trouvent que c'est trop cher, ils voudraient avoir tout cadeau, regrette Eric Ivahat, documentaliste du campus. Mais l'objectif est de montrer que tout a un coût et que nous sommes tous esponsables de ce lieu.» Les tarifs sont fixés par l'AUF en fonction du PNB ; le Gabon est l'un des plus riches du continent.

En fin d'après-midi, dans la salle des formations à distance, Alice est toujours au poste. Sept à huit heures de travail par jour. Elle prépare un chat avec le professeur et un groupe d'étudiants, prévu ce soir à 20 h 15. Or les cyberespaces ferment à 20 heures, il lui faudra donc se replier sur un cybercafé de la ville, où la connexion est souvent très lente et l'atmosphère moins propice au travail .Une réappropriation des nouvelles technologies par le Sud s'impose. L'AUF veut passer le relais à des universitaires locaux. D'anciens étudiants du campus numérique forment aujourd'hui à leur tour les futurs enseignants aux nouvelles technologies. D'autres campus numériques pourraient ainsi voir le jour à travers le pays. Entièrement gérés cette fois par des Gabonais.





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Andy le Leader


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Comments


Ton avis!!
malou | Jul 18th, 2006
Je ne suis pas contre la formation à distance mais ce qui me deplore un peu, c'est le fait que ces formations soent reservées pour une certaines catégorie des gens. Pourquoi n'ya t-il pas la formation à distance pour ceux qui n'ont pas la licence et les autres diplômes? Cela n'est pas une injustice de la part de l'auf? Le fait de ne pas avoir la licence est pas une fin. On peut toute fois reprendre les études malgrès le temps perdu. Ne dit on pas qu'il n'ya pas un delai pour apprendre? Je crois que si j'ai bonne memoire, le plus vieux étudaint avait dépassé les 80 ans(un américain).

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