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C.B.: Le groupe n’est pas que constitué d’étudiants. Il y en a qui sont dans le monde du show-biz . Concernant les étudiants, il y a lieu de dire que nous rencontrons parfois des difficultés, mais comme nous aimons ce que nous faisons et que nous avons la foi et la passion, nous surpassons tous les obstacles. C’est surtout cette passion là qui guident d’ailleurs nos actes, nos pas et nous conduit vers la reconnaissance du public.
D-C.D.: Parlons un peu du rap gabonais. Quelle est exactement sa place aujourd’hui ?
C.B. : De nos jours, le rap occupe une place de choix dans la société gabonaise. Car il y a une prolifération de groupes de rap, à l’instar de Raaboon , Bandz-Mudji, Tech-B, Secta’a, New skul, etc. Mais il y a aussi des individualités tels Baponga’a, Das Komb, Encha’a, Matt Seigneur lion, Professeur T., Yves st L’Amour et bien d’autres qui font aujourd’hui vibrer le rap gabonais. Cependant, la situation dans la quelle se trouvent les artistes gabonais en général est très déplorable. On peut parler notamment la question des droits d’auteurs qui reste jusqu’ici sans solution.
D.-C.D : Comment fait alors COMMUNAUTE BLACK pour résister aux aléas de la pénurie financière qui accable les artistes africains en général et gabonais en particulier dans l’exercice da leur métier ?
C.B. : Concernant ce marasme financier, le groupe compte sur les cotisations de ses membres, les dons des différentes partenaires qui apprécient ce que nous faisons et que nous remercions vivement au passage. Mais il faut aussi souligner que nous vivons également de maigres revenus issus des différents spectacles que nous faisons sur le territoire national.
D-C.D: En tant que musiciens-rappeurs, qu’est-ce qui a changé dans votre vie ?
C.B. : Les changements observables, c’est par exemple la façon de concevoir le monde, car la communion avec le public pendant la scène nous a grandi et nous a fait prendre conscience que nous artistes, nous sommes des leaders d’opinions, « la bouches de ceux qui n’ont point de bouches » . Nous sommes ceux-là qui disent tout haut ce que les autres pensent tout bas. C’est pourquoi nous avons toujours nos amis avec nous où que nous allons. Parce que nous estimons que ce n’est pas parce que nous avons un bout d’autorité que nous devons oublier les autres.
D-C.D : Quel futur prévoyez-vous pour le rap gabonais ?
Notre souci est de voir le hip-hop gabonais se hisser au rang international à travers son originalité et sa particularité, nous voulons insérer notre style dans le concert des Nations comme l’ont fait les Congolais, les Sénégalais et les Ivoiriens ou même les Camerounais à travers les célèbres rythmes locaux. On peut citer les exemples du «Ndombolo ,du Coupé- décalé, du Makossa, du Mbalax »
D-C.D : Qu’apportez-vous alors comme originalité pour soutenir l’épanouissement du hip-hop gabonais hors des frontières nationales dans ce cas ?
C.B. : Le groupe C.B ne plagie pas l’occident Mais nous faisons du rap sur fond métissé de tradition et de modernité. C’est d’ailleurs cela notre authenticité. Puisqu’il y mélange de folklore local et des sonorités occidentales . Et nous sommes convaincus qui si Dieu le veut d’ici là nous pourrons exporter notre musique hors de nos frontières. Car le monde a plus que jamais besoin de se reconnaître dans l’unité de sa diversité.
D-C.D : Dans votre titre panafricanisme vous nous dites que vous prônez une réunification des Nations et des peuples africains, mais on constate cependant que sur une soixantaine de tribus ou d’ethnies qui constitue le Gabon, la C.B n’a pas prôné une ouverture vers les autres communautés. Comment lire cela ?
C.B. : Avant de s’ouvrir à d’autres groupes ethniques nous avons d’abord préféré chantés dans notre langue propre, car c’est elle que nous maîtrisons le mieux. Toutefois, cela ne nous empêche pas de chanter dans d’autres langues et pour ce faire, nous pouvons retrouver dans le prochain album les rythmes Fang et Ndzébi qui sont des langues des autres zones géographiques du pays..
D-C.D : Qu’envisagez-vous pour l’avenir ? des projets ?
C.B. : Nous souhaitons nous exporter vers d’autres pays plus prometteurs. Mais le plus grand combat aujourd’hui c’est de trouver un producteur à la hauteur de nos espérances pour nous permettre de vendre notre culture. Cependant nos travaillons d’arrache-pied pour représenter les jeunes valablement où besoin est nécessaire.
D.-C.D.: Nous vous remercions pour cet entretien qui j’en suis sûr permettre à votre groupe de trouver rapidement un producteur et pourquoi pas des contacts pour des spectacles à l’étranger.
C.B. : C’est nous qui vous remercions et vous encourageons dans le travail que vous faites pour la promotion des artistes gabonais et en particulier du rap. Nous vous remercions.
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Writer Profile
Desire--Clitand
Je suis étudiant en 4ième année de littératures africaines à l'Université Omar Bongo de Libreville, au Gabon. Je fais partie du bureau élu des Jeunes Volontaires Francophones du Gabon (JVF-Gabon) où j'occupe les fonctions de chargé des projets et des programmes. Le site web est: www.jvfgabon.org . Je suis par la même occasion vice–président du CRELAF (Cercle de réflexion des étudiants en littératures africaines et francophones) www.crelaf.tigblog.org/. Structure de l’Université, précisément du département des Littératures Africaines. A travers ce canal, nous avons pour dessein de vulgariser la littérature africaine et francophone, mais aussi de montrer tout le potentiel esthétique qui est le leur. Potentiel bien évidemment illustrer par les œuvres d’AHMADOU KOUROUMA ou de Sony LABOU TANSI par exemple.
Toutefois, mon plus grand souhait et souci est de faire quelque chose pour sortir le continent africain de la misère et des drames qui l'assaillent depuis des décennies. C’est pour cette raison en effet que j’aime beaucoup écrire pour traduire ce que je ressens, c’est-a-dire mes passions, mes envies et pour sublimer mes besoins, mes haines, mes peines, mes désespoirs, mais aussi pour donner mes idées à ceux qui en ont besoin, ou pour égayer simplement des personnes en détresse. Dans le quotidien je suis grand lecteur d’Ahmadou KOUROUMA, de Sony LABOU TANSY et de STHENDAL. Ce sont trois auteurs dont l’œuvre est une symphonie me rappelant sans cesse le devoir de droiture et le respect total d’autrui. Mon aventure avec la littérature commence au cours moyen où je fus champion des affabulations. J’écrivais tellement des rédactions drôles et attrayantes, ce qui me valait d’être copier par les absents qui s’en inspiraient pour produire leurs propres textes. Cela m’a poussé à aimer la littérature et l’écriture, à me sentir intéressant. C’est pourquoi je suis en train de terminer la rédaction d’un recueil de nouvelles. Mais ce qui me bloquera ce n’est qu’un éditeur. Car je suis encore sous les tropiques où tout est politisé et subjectif.
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Comments
réaction à chaud! Moungonga Luc Fernand Deliberthy | Aug 11th, 2005
Hommage à DHISSUNGUY a été un mérite, car il reste pour moi et pour la communauté un véritable leader dans le monde du rap à Gabao.Le groupe COMMUNAUTE BLACK est un groupe qui mérite d'être encouragé car il ont choisi de faire dans l'originalité, c'est à dire allié la tradition au rythme moderne.Ce que nous avons appelé le IKOKOU RAP dans une region du Gabon précisement dans le sud.
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