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Des vérités qui dérangent :
Le peuple haïtien fait face à un très grave problème :
L’Etat haïtien est en crise. Il est en faillite. (Multiple organ failure). Il n’est pas viable. Il survit par des moyens « artificiels ». Il est réduit à la mendicité internationale.Les raisons profondes et l’analyse de cette faillite.
Les raisons historiques et culturelles :
Les effets secondaires indésirables et pervers de la guerre de l’indépendance : destruction des infrastructures de production et perte de précieuses ressources humaines.
L’économie de guerre obligée, -dès le début de notre existence comme nation indépendante- face à l’hostilité manifeste des puissances colonisatrices : les dépenses militaires improductives.
Il fallait construire des fortifications et acheter des armes au prix fort.
Le paiement de la dette de l’indépendance.
La violence continuelle érigée en système, comme seul et unique moyen de résoudre les conflits. En témoigne le premier acte officiel de violence : l’assassinat de l’empereur en 1806, deux ans à peine après l’indépendance.
L’éternel « koupé tèt boulé kay » (couper les têtes et brûler les maisons), qui ne devrait plus avoir sa justification après l’indépendance.
Les innombrables actes de piraterie, de pillages et d’incendies criminels. Même l’ancienne cathédrale de Port-au-Prince n’a pas été épargnée. Nos multiples et intempestives guerres intestines, fratricides et dévastatrices.
Les nombreuses extorsions de capitaux perpétrées sous la menace des canonnières de puissances étrangères au cours du XIX ème siècle et plus près de nous (1914-1915), la disparition subreptice, clandestine et illicite des réserves d’or de la Banque Nationale. Nos fréquentes dépenses somptuaires le plus souvent superflues et injustifiées.
Une instabilité politique récurrente à n’en plus finir. Avec pour corollaire obligé : l’exode (fuite) continuel des capitaux, l’exode continuel des cerveaux et départ forcé pour l’exil et départ volontaire,
l’exode continuel des bras.
Tous ces événements fâcheux de notre histoire, nos comportements regrettables et contreproductifs, notre forte propension au marronnage,
un individualisme farouche, notre penchant viscéral, une fois au pouvoir, à vouloir diriger, sans partage. La méfiance à l’égard des uns et des autres. La méfiance voire l’hostilité envers les étrangers. {étranjé pa mélé : étrangers s’abstenir}. Un nationalisme cocardier et de mauvais aloi, actuellement tout à fait dépassé.
Nos turpitudes quotidiennes, ne nous ont pas permis, durant les 200 ans d’existence de notre nation, d’accumuler le capital indispensable au développement de notre pays, Haïti.
Et aujourd’hui l’État haïtien, le secteur privé - la dite « bourgeoisie d’affaires » haïtienne - la société civile en général, tous ensemble n’ont pas les moyens - capital, technologie, savoir-faire et cadre légal - pour exploiter les ressources naturelles (brutes) du pays, y ajouter de la valeur, en vue de créer des emplois productifs – (mettant la population au travail) - et générer ainsi des services et des richesses.
L’explosion démographique et l’exode rural :
Une population qui n’a cessé et ne cesse de croître à un rythme accéléré, alors que les ressources n’augmentent pas ou même diminuent. Le dépeuplement des campagnes au profit des villes (surpopulation urbaine et bidonvilisation).
Un chômage endémique et chronique :
La grande majorité de la population se retrouve au chômage (vrai ou déguisé). Cette majorité, qui réclame et demande des services à cor et á cri, n’a pas un revenu formel suffisant pour être assujetti à l’impôt. Bien au contraire, elle aussi, est réduite à la mendicité à travers les ONG d’aide humanitaire et les transferts d’argent provenant des haïtiens vivant à l’étranger (la diaspora). A noter qu’une certaine fraction de cette majorité - les petits entrepreneurs, les petits commerçants, les faiseurs de petits métiers - se retrouve dans « l’informel » et ne contribue pas non plus en impôt sur le revenu pour augmenter les recettes de l’État.
Il en résulte une énorme et insurmontable disproportion entre d’une part les ressources disponibles et d’autre part les besoins à satisfaire à travers les missions régaliennes de l’État.
Nos dirigeants sont donc toujours en train de gérer la pénurie, la pauvreté et la misère. Le budget annuel étant toujours un budget de famine - Ex: 800 millions de dollars (dont, soit dit en passant, 500 millions doivent provenir de la communauté internationale) pour 10 millions d'habitants pour l’exercice 2005-2006-. Moins de $100.00 par an par habitant. L’État étant le pourvoyeur de services par excellence, on comprend bien pourquoi, avec un tel budget, tous les services fournis sont au rabais voire exécrables et fort souvent inexistants.
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Writer Profile
MARCKENSON
I am a positive young man and especially an optimist who believes in the human resources, I am very interest in all that milked with development and epanouissement of young people. I am the secretary-general in the organization that I am in: BBFK (Breaking bread for kids) the purpose of who is principal to help the children in vulnerable condition.
Joseph Marckenson from HAITI
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