by Andy Roland Nziengui Nziengui | |
Published on: Oct 16, 2006 | |
Topic: | |
Type: Opinions | |
https://www.tigweb.org/express/panorama/article.html?ContentID=8531 | |
Le VIH-SIDA est une maladie des jeunes : les jeunes adultes de 15-25 ans représentent la moitié des quelques 5 millions de nouveaux cas d’infections chaque année dans le monde.Cette situation, persistante, s’aggrave car les jeunes manquent d’information, de savoir-faire, et de services nécessaires pour s’en prémunir. L’épidémie ne peut être combattue qu’avec des moyens efficaces. Il faut avant tout connaître les facteurs multiples à l’origine de ce « mal qui répand la terreur », (Jean de La Fontaine). Au niveau biologique, les risques d’infection durant les rapports sexuels non protégés sont évidents : les adolescents sont d’autant plus vulnérables que leur appareil génital n’est pas encore mature et que les déchirures des tissus sont propices à la contamination. Au niveau socio-économique , la pauvreté influence fortement les facteurs de progression du SIDA. Selon les Nations Unies, en 2001 « la pauvreté, le sous développement et l’analphabétisme sont parmi les principaux facteurs qui contribuent à la propagation du VIH-SIDA. » Les femmes sont plus exposées car elles ont souvent recours à la prostitution afin de faire face aux difficultés scolaires ou supporter leur famille. Ainsi, pour des raisons qui tiennent à biologie, à l’identité sexuelle et aux normes culturelles, le sexe féminin est plus vulnérable avec 7.3 millions de femmes porteuses du virus, contre 4.5 pour les jeunes hommes. Les femmes autour de 25 ans sont les plus concernées. Au regard de ces chiffres alarmants, il est impératif de prendre les dispositions qui s’imposent au niveau individuel ou collectif. Au Gabon par exemple je pense qu’il est urgent de centrer la réflexion sur la prévention dans les écoles. Avant de commencer un projet d’action, il est important d’identifier les mesures qui peuvent être prises : - Les enseignants doivent être prêts à parler du SIDA aux élèves et étudiant(e)s soit qui n’ont pas encore eu de rapports sexuels ou qui ont subi des rapports sexuels dans la contrainte (viol). - Les programmes doivent traiter de l’utilisation des préservatifs et autres contraceptifs, afin d’assurer que les jeunes les utilisent correctement et à un prix plus abordable et contrôlé. On peut ainsi créer des comités de vente dans chaque classe. Ceci assurera non seulement la disponibilité permanente du préservatif, mais aussi une occasion de le démystifier. Cette vente pourra être effectuée par des personnes dans le besoin, et générer une source de revenu. - Les enseignants doivent parler du SIDA sans pudeur.Toutes les disciplines enseignées peuvent intégrer d’une manière ou d’une autre la question, multiforme, du SIDA. Les enseignements doivent être plus concrets et travailler avec l’appui de services de santé ou de personnes ressources, par l’intermédiaire de photos, films, et de témoignages directs. Le problème du SIDA doit être pris au sérieux par toutes les couches sociales en général, les jeunes,et les élèves en particulier. Les jeunes ont encore tout l’avenir devant eux. Ce serait une grande perte pour leur famille et leur pays s’ils devaient se laisser faucher par une pandémie qui peut être évitée avec seulement un peu de volonté. « return. |