by Mouyaga Lilian Gervil
Published on: May 3, 2006
Topic:
Type: Opinions

Les Africains sont en général d'un naturel aimable et courtois. Le respect des amis, de la famille et de la communauté est primordial. Les formules de politesse comme « s'il vous plait » ou « Merci » sont peu utilisées durant la conversation, on considère que ces formules sont inutiles et on privilégie les actes à la parole.
La notion de temps est particulièrement souple en Afrique et ne revêt pas la même importance que dans les sociétés occidentales. Ainsi,
C'est le contexte qui explique clairement de quoi on parle;
En afrique où perdure une longue tradition d'hospitalité, rendre visite revêt une certaine importance, la famille ou les amis proches viennent souvent à l'improviste.
L'individualisme n'est toléré que dans la mesure où il ne s'oppose pas aux besoins de cette communauté. Inspirés par ce sentiment de solidarité naturelle, certains de nos dirigeants, pour attirer les investisseurs affirment: « Nous savons mieux que quiconque qu'il y a place dans ce continent riche pour une rémunération honnête et justifiée du capital privé, mais à la condition que ce capital contribue éffectivement au développement économique à la promotion social de la population, et ne devienne pas une entrave dans la direction de l'Etat et à la réalisation de notre vocation à la liberté et à l'indépendance ».

Voilà une phrase qui nous interpelle tous, aussi bien la population et les politiques africains, que les partenaires étrangers, comme si ces autorités africaines donnaient une leçon de morale à tous ceux qui spéculent, plutôt que de miser sur des véritables projets de développement, comme si elles se disaient qu'elles devraient montrer l'exemple en mettant tout tout l'argent au service des entreprises, plutôt que de le placer au paradis (histoire que Dieu seul puisse en profiter); comme si elles avaient une crainte que les capitaux étrangers n'entravent le fonctionnement de leurs institutions publiques.
D'où, je dirais, l'interêt d'avoir une bonne organisation administrative, judiciaire et un code des investissement qui protègerait les interêts de chaque partie. L'absence de tout ça fait que les investisseurs ne sont pas rassurés!
Au delà de la solidarité africaine naturelle et de l'hospitalité légendaire des peuples du continent, et en dépit des bonnes et multiples intentions de vouloir changer les mentalités pour voir se développer notre tès cher continent, IL NOUS FAUT DES ACTES CONCRETS!
En effet, nos dirigeants doivent mettre sur pied une véritable politique de gestion des ressources humaines. Ils doivent pour ce faire, mettre en place des outils capables de stimuler la croissance.
Les premiers outils pour espérer un développement ce sont les « femmes et les hommes »
Qu'elles que soient leurs domaines de compétences, ils doivent être placés au bon endroit et soutenus par des structures étatique solides (l'administration publique et tout le système judiciaire). Ce sont eux qui rapportent de l'argent sous forme d'impôts à l'Etat; ce sont toujours eux qui créent des emplois pour permettre à la population d'avoir des revenus; ce sont encore eux qui, grâce aux impôts qu'ils paient, permettent à l'Etat de garantir un minimum de bien-être à la population ou au entreprises sous forme d'aide sociale ou à l'investissment; et ce sont enfin eux qui transforment les richesses naturelles en produits finis. Et de ce fait ils jouent deux rôles majeurs favorables à la croissance économique: Producteurs et consommateurs de biens et services!
Si l'Afrique demeure un continent pauvre, c'est sans doute parcequ'on n'y aime pas les gens puissants; quand on occuppe trop de place sur le plan économique on devient de fait gênant.
C'est la raison pour laquelle malgré les richesses dont regerge le continent, la population vit toujours sous un seuil de pauvreté « DEMONIAQUE » au XXIe siècel!
Le deuxième outil, c'est......l'argent que l'Etat peut mettre à la disposition de tout entrepreuneur, opérateur économique sous forme de crédit.
Comment voulez-vous que les banques ne tombent pas en faillite quand elles ne prêtent pas de l'argent à ceux ou celles qui en ont besoin pour stimuler la croissance? Il est vrai que la plupart des gens ne disposent pas de garanties suffisantes pour méritters la confiance des banquiers; mais l'Etat est-il prêt à se porter garant dans certaines conditions, dans le cadre des structures qu'il pourrait mettre en place?
Le troisième outil c'est la confiance réciproque que tout citoyen peut et doit donner à l'autre!
Il n'y a pas mixité sociale en Afrique! La distance qui sépare l'élite intéllectuelle de reste de la population est double.En effet, par sa formation sa formation et sa connaissance scientifique, l'élite se sent investi d'un pouvoir suprême que l'autre n'a pas. Il a droit à une rémunération exhorbitante et à être craint (le respecter serait un manque de respect à son égard, il faut le craindre!).
Commen voulez-vous qu'il y ait une complicité entre les gouvernés et les gouvernants dans ces conditions?Deux complèxes de supériorités et d'infériorités s'installent et prênnent des ramifications dans toute la société. Quand on a subi, on fait subir aux autres (il n'y a qu'à faire un détour dans certaines universté du continent pour s'en rendre compte)!
Ceci pour dire, que la confiance est un bien économique, et qu' elle peut rapporter gros à l'Etat et aux gens qui la donnent aux autres.

Depuis les années 60 qui nous encore de bons souvenirs (la colonisation, les indépendances, le temps où les routes étaient en bon état, le temps où il y avait de bonnes écoles, où l'administration assurait des services de qualité à la population), la communauté africaine, la jeunesse en partie, attend de ceux qui ont pris la relève, de gérer les acquis du passé, qu'ils le fassent consciencieusement!

Par ailleurs, la parole donnée est un autre outil qui implique les parties dans une relation de confianceet de sécurité, dans le respect des engagements. Très souvent cet outil nous échappe. C'est facile de changer d'avis; on vit comme un caméléon, en épousant la couleur de l'environnement qui nous est proche: notre région d'origine. Et quand celle-ci devient hostile, on se rabat sur la tribu, le clan et finalement la famille, jusqu'au plus petit commun numérateur:soi-même!
La parole donnée est la règle d'or pour mériter le crédit du monde ou du commun des mortels qui nous regarde.

L'autre outil c'est la conscience d'un peuple; il est primordial pour assurer son développement. Quand on détruit tout un hopital qui hébergeait les malades, quand on saccage tous les magazins qui permettaient à la population de trouver à manger ou un emploi, quand on démolit toutes les infrastructures de l'Etat comme si demain on en aura plus besoin ne pourra jamais aspirer à un développement!
Il est tant que les africains prennent leur destin en main; les partenaires étrangers ne pourront qu'accompagner le processus déjà entamé, s'il y a des signes manifestes de changement réel!


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