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HOMMAGE A PIERRE MONSARD, UN HOMME D’EXCEPTION Printable Version PRINTABLE VERSION
by Desire--Clitand, Gabon Jan 6, 2006
Education   Opinions

  

Le lundi 28 novembre 2005, c’est avec une stupeur effroyable que les étudiants et la communauté universitaire, ainsi que ceux qui ont connu la graine de folie de Pierre MONSARD apprenaient la disparition brutale de ce illustre homme de la communauté littéraire gabonaise.

Enseignant et chef du Département des Littératures Africaines, benjamin des départements de l’Université Omar Bongo, Pierre MONSARD aura été un homme d’exception. Et ses pairs, enseignants de toutes les Universités et Grandes Ecoles gabonaises n’ont eu de cesse de le marteler lors des hommages solennels qui lui ont été rendu dans l’Académie. A lui seul, il a su inculqué à des dizaines et des dizaines de générations d’ élèves et d’étudiants les valeurs intrinsèques inhérentes à la quête du savoir.

En tant qu’étudiants, lui attribuant la palme d’or de l’inflige du zéro, nous avons appris à dédramatiser cette note. Nous avons appris à être audacieux dans la science, à quêter la savoir, mais aussi à la partager. D’où cette ferme volonté qu’il nous inculqua de rompre avec l’apartheid scientifique jadis de mise dans l’Académie. Pierre MONSARD aimait à théâtraliser la vie et à simplifier, voire banaliser les choses les plus graves. C’est pour quoi nous garderons toujours de lui cette phrase comme son chant du cygne à notre endroit : « Ayez une petite graine de folie les gars, ne soyez pas trop sérieux dans la vie !» Ce langage rassurant et proche du nôtre nous a également permis de démystifier les rapports enseignants/ étudiants, faisant de nous de véritables disciples.
Aussi simple qu’il était, il est parti de la façon la plus insolite sui soit. Car la description des circonstance de son départ nous rappelle sans cesse certaines de ses scènes comiques, servant d’intermèdes pendant les cours de stylistique ou de littérature orale qu’il diffusait.

Homme étrange, qu’il a été, homme de paradoxes qu’il fut, Pierre MONSARD reste le maître vénéré, le parangon. En, effet, nous l’avons connu père, ami, conseiller, confident, mais surtout enseignant-éducateur. Dans le science, nous avons eu des affinités et nous sommes devenus des décomplexés, des disciples. C’est pour quoi nous avons énoncé le Monsardisme: « cette attitude philosophique qui consiste, avec l'humour, à simplifier, voire banaliser les choses les plus graves dans le but de tordre les difficultés de la vie » Et c’est cette doctrine qui dira haut et fort à des horizons divers et aux générations futurs ton œuvre.
Pierre MONSARD demeure puisque « les mort ne sont pas morts ». MONSARD et parti, des milliers et des milliers de MONSARD jailliront et perpétueront l’œuvre du Maître.
Dès donc l’annonce de son départ, aussi incroyable que cela fut, les étudiants en premier, avec à leur manière leur graine de folie ont établi un camp, un sanctuaire où chacun lui disait , avec « l’ encre » de ses yeux adieu.
Son legs est immense et les étudiants et les enseignants se sont joints pour poursuivre le travail jadis entamé. Pierre MONSARD nous laisse un chef d’œuvre : un Département à ériger au rang des meilleurs sur le continent, mais aussi de nombreux travaux scientifiques sur le théâtre, la littérature gabonaise. Son concept , le Grandfrèrisme, fait école et on ne parle plus de lui sans faire mention de ce concept qui stipule que le plus grand, le plus âgé, l’aîné des frères et des sœurs, l’aîné de la famille, le YAYA soit toujours respecté et célébré. Avec cette production si diversifiée, sa propension à théâtraliser la vie a pris tout son sens. Car, c’est en rendant aux choses les plus insignifiantes une coloration nouvelle que la subtilité de son talent nous est apparue.

Pierre MONSARD fut un laboureur, le semeur d’une graine dont il ne goûtera jamais les fruits. Elle produira et la postérité en saura jouir de la saveur et à en planter de nouvelles. « Les Morts ne sont pas sous la Terre , Ils sont dans l'Arbre qui frémit,
Ils sont dans le Bois qui gémit,… Les Morts ne sont pas morts. »






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Writer Profile
Desire--Clitand


Je suis étudiant en 4ième année de littératures africaines à l'Université Omar Bongo de Libreville, au Gabon. Je fais partie du bureau élu des Jeunes Volontaires Francophones du Gabon (JVF-Gabon) où j'occupe les fonctions de chargé des projets et des programmes. Le site web est: www.jvfgabon.org . Je suis par la même occasion vice–président du CRELAF (Cercle de réflexion des étudiants en littératures africaines et francophones) www.crelaf.tigblog.org/. Structure de l’Université, précisément du département des Littératures Africaines. A travers ce canal, nous avons pour dessein de vulgariser la littérature africaine et francophone, mais aussi de montrer tout le potentiel esthétique qui est le leur. Potentiel bien évidemment illustrer par les œuvres d’AHMADOU KOUROUMA ou de Sony LABOU TANSI par exemple.
Toutefois, mon plus grand souhait et souci est de faire quelque chose pour sortir le continent africain de la misère et des drames qui l'assaillent depuis des décennies. C’est pour cette raison en effet que j’aime beaucoup écrire pour traduire ce que je ressens, c’est-a-dire mes passions, mes envies et pour sublimer mes besoins, mes haines, mes peines, mes désespoirs, mais aussi pour donner mes idées à ceux qui en ont besoin, ou pour égayer simplement des personnes en détresse. Dans le quotidien je suis grand lecteur d’Ahmadou KOUROUMA, de Sony LABOU TANSY et de STHENDAL. Ce sont trois auteurs dont l’œuvre est une symphonie me rappelant sans cesse le devoir de droiture et le respect total d’autrui. Mon aventure avec la littérature commence au cours moyen où je fus champion des affabulations. J’écrivais tellement des rédactions drôles et attrayantes, ce qui me valait d’être copier par les absents qui s’en inspiraient pour produire leurs propres textes. Cela m’a poussé à aimer la littérature et l’écriture, à me sentir intéressant. C’est pourquoi je suis en train de terminer la rédaction d’un recueil de nouvelles. Mais ce qui me bloquera ce n’est qu’un éditeur. Car je suis encore sous les tropiques où tout est politisé et subjectif.
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