by Mouyaga Lilian Gervil
Published on: Dec 19, 2005
Topic:
Type: Opinions

La femme à l'honneur...

L'expérience a prouvé que la femme, mis à part la mythique inconséquente de Eve ou de l'épouse de Lot, a toujours soupesé ses actes avant de les poser. Beaucoup plus portée à la réconciliation que l'homme, et ce en raison de la prédominance de l'instinct maternel, elle sait mieux éviter les extrèmes. Très économes, elles sont moins portée à la dépense futile que l'homme.

Débordante d'un amour à la limite de l'exclusivité, elle a un sens poussé de la défense et de la prévention des acquis, aussi infimes soient-ils. On l'a vu dans certains cas, les femmes ont été appelées à la rescousse pour prendre des responsabilités que les hommes ne pouvaient plus assumer.

Un paradoxe voudrait que, même si l'on ne le reconnaît pas très souvent, la femme a des potentialités que l'homme n'a pas!
Comme exemple, on se souviendra qu'après la démission de Bryan Mulroney de la tête du gouvernement canadien en 1993, les membres du parti conservateur ne trouvèrent personne pour amoindrir l'ampleur du désastre politique commis. Ils portèrent à la tête du gouvernement une femme, la très Honnorable A. Kim Campbell, qui fut donc premier ministre!

Et même si cette femme ne put remporter les élections parlementaires en raison du peu de temps dont elle disposait sans doute, elle répara néanmoins les dégats de son prédécesseur, et ce ne fut pas là son seule mérite! En effet, elle fut donc la premiére femme premier ministre du Canada, la premiere femme ministre de la Justice et procureur général, la premiere femme ministre de la défense nationale et aussi la premiere femme élue chef du Parti Progressiste Conservateur.

C'est donc dire que la femme, mère de l'humanité, a autant que son compagnon, de la personnalité.
Nous savons tous que certains dirigeants des temps contemporains ont été des dictateurs et ont dû entraîner avec eux leurs épouses dans la dilapidation des biens de l'Etat;
En revanche, nous n'avons pas souvenance de femmes ayant été des dictateurs ou ayant monté trop de faiblesse dans la gestion des biens publics, ce qui met en exergue leur côté maternel et leur bon sens.
Les femmes dirigeantes ont fait preuve de beaucoup de force morale jusqu'ici, et d'un grand sens de l'altruisme. Normal, me diriez-vous, du moment où l'on sait que ce sont elles qui donnent la vie!

Tout ceci pour rendre un hommage et montrer une reconnaissance profonde à celle qui pour moi est l'égal de l'homme et qui, sous certains angles, se distingue plus dignement!

Ne serait-il donc pas temps qu'en Afrique, au Gabon où elles ont autant de talent que leurs soeurs des pays d'Asie, d'Europe et d'Amérique, nous cessions de les confiner aux ministères tels que ceux de la santé, des Affaires Sociales et de la promotion de la famille?

Si tant est que dans nos pays africains nous aspirons à réaliser les Objectifs du Millénaire, dont le septième objectif est de promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation de la femme, il apparaît nécéssaire que des efforts doivent être consentis pour que les femmes aient les même prérogatives que les hommes pour repenser les choses, redonner un coup de starter à nos économies somnolentes...

Je tire ma révérence en l'honneur des femmes, nos mères, nos consciences pour ce qu'elles soient des partenaires actives pour le développement et non passives;
C'est un honneur de voir que dans la promotion de l'égalité des sexes, certains pays africains ont franchi le cap et bani l'appréhension, élaguer les stigmates et posé un acte concret!
Je veux parler d'Helen Johnson-Sirleaf, fraîchement élue présidente du Libéria et première femme dans ce cas en Afrique!

Chacun devrait suivre cette exemple, quelle que soit l'échelle sur laquelle on se trouve; au lycée, au collège, à l'université, en milieu professionnel... ça doit devenir plus qu'une vérité générale et qu'on cesse d'être perplexe!



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