by Desire--clitandre dzonteu
Published on: Dec 19, 2005
Topic:
Type: Opinions

Les 25 novembre de chaque année sont consacrées à la violence faite aux femmes. C’est donc l’occasion pour tous : organisations, associations, clubs, organismes de défense des causes de la femmes de voir comment ces dernières est traitée dans la société et de proposer par là des solutions pour remédier à la situation des femmes qui n’est plus certes aussi précaire qu’il y a quelques décennies.

Parlant justement de violences faites aux femmes, précisément sur le continent africain, on peut constater qu’elles sont de plusieurs ordres. Elles sont familiales, professionnelles et relèvent parfois de la ségrégation ou de la discrimination.

Au niveau des familles, faute à la non application des lois, si celles-ci ont été promulguées par les nations, les femmes africaines font face de plus en plus aux violences physiques et psychologiques commises par les hommes. Car étant de la culture du compromis et de la tolérance, elles préfèrent leurs bourreaux de maris sans porter plainte de peur de nuire au bon fonctionnement d’un foyer qui n’existe que de nom.

En effet, on remarque encore des familles où le sport favori du chef de famille reste la bastonnade quotidienne de la femme, mère du foyer. Pour peu que ces hommes dont le pouvoir relève de la tradition, des rites et des coutumes soient contrariés, ils voient là l’occasion de refouler leur colère sur leurs femmes. Or, il est évidemment prouver que là où l’homme a échoué, la femme échoue rarement. Par conséquent, en cherchant à dominer leurs femmes par la violence physique ou psychique, ces hommes complexés camouflent leurs tares et se gaussent alors d’une puissance dont-ils sont loin d’en jouir ailleurs.

Etant des sociétés à fortes doses traditionalistes, les familles africaines, même modernes intègrent fondamentalement la donne de la polygamie. Dès lors, il apparaît une société dans laquelle les hommes ont de plus en plus deux femmes, voire plusieurs alors qu’ils ne sont pas aptes à gérer une seule et sa nombreuse progéniture. Il s’en suit un climat délétère dans ces familles où le mari monte les femmes, les unes contre les autres et le résultat est généralement cette violence sans précédente qui a cours dans ces foyers avec son corollaires de problèmes qui ne favorisent pas l’épanouissement de ces familles.

Au-delà des violences familiales, la femmes fait l’objet de violences verbales au quotidien. En effet, rare sont les hommes qui admettent la contrariété de la part des femmes même si celles-ci ont généralement un langage apaisé et apaisant.

La femme africaine est très vite confrontée à cette phallocratie des hommes dans les entreprises. Elles sont victimes de harcèlement sexuel et de violences verbales au cas où elles ne succombent pas aux multiples assauts des patrons pour les avoir dans leur lit. Au moindre problème, elles sont taxées de tout les noms d’oiseaux et parfois licenciés simplement.

Pour échapper à cette violence, la femme africaine est de plus en plus une femme du consensus, acceptant parfois l’inacceptable. Ainsi , les voit-on accepter des situations qui font d’elles des « objets de secours » et non des êtres nécessaires à la complémentarité de l’homme.

Le continent africain et surtout les pays subsaharien sont des pays où les hautes fonctions sont en majorité déchues aux hommes, à quelques exceptions près. Puis que nous avons eu ces derniers temps des femmes Premier Ministre au Sénégal et Président de la république au Libéria. Si non les femmes africaines occupent en majorité le secteur primaire où elles travaillent dans le secteur agricole et le petit commerce. Ce qui fait d’elles d’éternelles nécessiteuses. Car, ces métiers sont bien loin de leur permettre de satisfaire aux besoin d’une famille sans cesse croissante où l’homme néglige de plus en plus son rôle.
En somme, ce violences faites aux femmes ne favorisent pas l’harmonisation et le développement de la société africaine déjà précaire. La journée du 25 novembre doit permettre à tout un chacun, conscient du drame de ces femmes, de mettre en œuvre tout les moyens nécessaires pour sensibiliser le plus grand nombre d’hommes du traumas et de la psychose qu’ils causent chez ces dernières, mais aussi de son impact sur le développement d’une nation.

Aussi, est-il question en cette journée d’apprendre à ces hommes que la femme n’est pas un « objet de secours » , mais qu’elle est l’égale de l’homme. Ainsi, l’un a forcément besoin de l’autre, formant de la sorte des pôles complémentaires dont l’apport est capital dans un pays.



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