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Journée mondiale de l'alphabétisation: le fossé numérique Nord-Sud et les analphabètes du troisième millénaire |
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Depuis 40 ans, le 8 septembre marque la journée internationale de l’alphabétisation organisée par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Cette journée vise à souligner l'importance de l'alphabétisation partout dans le monde et à remettre cinq prix prestigieux à l'échelle internationale.
En Afrique , des milliers d´adultes comme d’enfants peinent à lire et à écrire. La Journée mondiale de l´alphabétisation, est l´occasion d´encourager l´apprentissage.
Des actions sont menées dans tout le continent en vue de réduire ce grand fossé qui se creuse de plus en plus entre le nord et le sud. Depuis longtemps, on reconnaît l’incidence des faibles compétences de base acquises à l’école dans les pays en voie de développement. De plus, le peuple lui même est très peu au courant des conséquences que peuvent avoir des faibles compétences en alphabétisation sur le succès des individus et sur le développement de la société en général.
De là, on voit que l’alphabétisation des adultes est fondamentale à la performance économique des nations, ainsi qu’au bien-être social et économique des individus, particulièrement dans le contexte des changements rapides dans ces domaines. L’alphabétisation devrait être vue comme étant une variable importante dans chaque société. Plus une société évolue, plus grand est le besoin d’ajustement aux nouvelles demandes et exigences, ce qui rend essentielle l’alphabétisation, et ce, à tous les stages de la vie et dans toutes les sociétés.
Partant du postulat que la connaissance et l’information sont la source fondamentale du bien être et du progrès, la société de l’information envisagée de nos jours est une société qui lutte contre la pauvreté et crée des richesses de manière à répondre aux besoins et aux droits fondamentaux de tous les peuples.
Aujourd’hui, hormis l’analphabétisme relatif à la non connaissance des lettres, l’Afrique connaît aussi, l’analphabétisme numérique. En effet, il est un grand nombre de pays africains dans les quels les nouvelles technologies de l’information et de la communication n’existe que de nom. Mais l’effectivité de ces techniques relève encore de l’espoir. Dès lors, l’Afrique connaît un double analphabétisme.
Le fossé numérique qui s’aggrave fait du continent africain le continent de la misère, le continent de la honte. Les conséquences négatives telles que l’insécurité économique et les faibles compétences de base, compromettent sérieusement les conditions de vie des individus et rend problématique leur prise de décision. En outre, l’insécurité économique et ces faibles compétences de base limitent les perspectives d’avenir des populations, entravant la cohésion sociale et augmentant la misère des peuples.
«Le fossé numérique ne cesse de se creuser entre les pays du Nord et du Sud, des milliards de personnes n'étant toujours pas connectées à une société qui, de son côté, l'est de plus en plus», a mis en garde le 17 juin 2002, le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Kofi Annan. Il s’exprimait ainsi à la 56e Assemblée générale des Nations Unies, qui s'est tenue les 17 et 18 juin 2002 à New York, lors d’une session spécialement consacrée aux technologies de l'information.
Mais le véritable problème, demeure le coût des accès aux services internet. La connexion pour un particulier en Afrique coûte très cher, plus cher qu'en France ou dans n’importe quel autre pays méditerranéen lorsque l'on compare les pouvoirs d'achat. En Afrique, la vie reste précaire et la priorité est accordée à la solidarité familiale, quitte à revendre les ordinateurs pour manger.
Comment donc comprendre cette mondialisation qui ne bénéficie qu’à une tranche du monde. L’alphabétisation reste encore au stade primaire en Afrique. Or avec cette mondialisation des échanges, avec le développement des NTICs, le continent noir ne devait plus souffrir de cette tare très qui est un entrave d’envergure pour lui.
En cette journée internationale de l’alphabétisation, l’accent devrait être mis sur les NTICs et les lettres afin que les africains ne soient plus Analphabètes au carré. C’est –à –dire analphabète et analphabète du troisième millénaire.
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Writer Profile
Desire--Clitand
Je suis étudiant en 4ième année de littératures africaines à l'Université Omar Bongo de Libreville, au Gabon. Je fais partie du bureau élu des Jeunes Volontaires Francophones du Gabon (JVF-Gabon) où j'occupe les fonctions de chargé des projets et des programmes. Le site web est: www.jvfgabon.org . Je suis par la même occasion vice–président du CRELAF (Cercle de réflexion des étudiants en littératures africaines et francophones) www.crelaf.tigblog.org/. Structure de l’Université, précisément du département des Littératures Africaines. A travers ce canal, nous avons pour dessein de vulgariser la littérature africaine et francophone, mais aussi de montrer tout le potentiel esthétique qui est le leur. Potentiel bien évidemment illustrer par les œuvres d’AHMADOU KOUROUMA ou de Sony LABOU TANSI par exemple.
Toutefois, mon plus grand souhait et souci est de faire quelque chose pour sortir le continent africain de la misère et des drames qui l'assaillent depuis des décennies. C’est pour cette raison en effet que j’aime beaucoup écrire pour traduire ce que je ressens, c’est-a-dire mes passions, mes envies et pour sublimer mes besoins, mes haines, mes peines, mes désespoirs, mais aussi pour donner mes idées à ceux qui en ont besoin, ou pour égayer simplement des personnes en détresse. Dans le quotidien je suis grand lecteur d’Ahmadou KOUROUMA, de Sony LABOU TANSY et de STHENDAL. Ce sont trois auteurs dont l’œuvre est une symphonie me rappelant sans cesse le devoir de droiture et le respect total d’autrui. Mon aventure avec la littérature commence au cours moyen où je fus champion des affabulations. J’écrivais tellement des rédactions drôles et attrayantes, ce qui me valait d’être copier par les absents qui s’en inspiraient pour produire leurs propres textes. Cela m’a poussé à aimer la littérature et l’écriture, à me sentir intéressant. C’est pourquoi je suis en train de terminer la rédaction d’un recueil de nouvelles. Mais ce qui me bloquera ce n’est qu’un éditeur. Car je suis encore sous les tropiques où tout est politisé et subjectif.
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