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PAUVRETE ET INJUSTICE DU COMMERCE : QUELS LIENS ? Printable Version PRINTABLE VERSION
by Latif M'bengue, Senegal Oct 8, 2005
Poverty   Opinions
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PAUVRETE ET INJUSTICE DU COMMERCE : QUELS LIENS ?
Par FATI KANE

La participation au commerce mondial figure en bonne place dans de nombreux exemples réussis de réduction de la pauvreté. Il est en effet établi qu’outre les avantages financiers que procure le commerce, l’accès au marché d’exportation a un bien meilleur potentiel de lutte contre la pauvreté que l’aide au développement.
Selon un rapport de Oxfam « si les Pays En Développement (PED) augmentaient leur part d’exportation mondiale de seulement 5%, cela générerait 350 milliards de dollars américains soit 7 fois plus que l’ensemble de l’aide reçue. Les 10 milliards de dollars que l’Afrique générerait au travers d’une augmentation de 1% de sa part des exportations mondiales représentent approximativement le quintuple du montant consenti à la région à titre d’aide ».Car pour 1$ d’aide, 2 sont repris à cause de l’inéquité du commerce. Résultat : d’une main on exploite, d’une autre on propose « l’aide internationale ».
Le commerce international apparaît comme un puissant levier et instrument efficace de lutte contre la pauvreté à condition que les règles qui le régissent n’aient pas été conçues pour produire des effets contraires. Ce qui malheureusement semble être le cas.
Le système instauré à travers l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) a permis aux pays riches de dresser par l’intermédiaire du marché un véritable blocus économique qui exclue les pauvres de leurs propres marchés. Ajoutés à cela le dumping, les aides directes et les subventions (à l’importation et à l’exportation), les filières de production des PED subissent une déstructuration et toute possibilité d’émergence économique par la mise en valeur des potentialités agricoles aptes à garantir la sécurité alimentaire de centaines de millions d’individus est réduite à néant.
L’effondrement des cours du coton sur les marchés internationaux est entrain de saper les moyens d’existence de millions d’Africains. En afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, le coton est généralement cultivé dans de petites exploitations familiales et fournit l’essentiel des revenus permettant de subvenir aux besoins de base tels que les médicaments, les manuels scolaires et les outils.
Le coton n’est pas le seul produit de base dont les pays en développement sont largement tributaires pour leurs recettes à l’exportation ; je le prends en guise d’exemple à cause de sa singularité, avec le café, en tant que produits d’exportation primaire pour lesquels les petits paysans Africains sont en concurrence directe avec des agro-industries et producteurs largement subventionnés. Cette injustice dans le commerce a des effets directs sur les populations. Avec des états incapables de répondre à des besoins aussi élémentaires que l’accès à l’eau potable, aux services de santé, à l’éducation …nombreux sont celles et ceux qui vivent dans une situation critique de pauvreté absolue. Les problèmes auxquels est confronté le monde rural ont des répercussions directes sur la qualité de vie dans les villes, phénomène visible à travers l’exode rural. En effet, les populations désertent les campagnes, viennent s’installer en ville et multiplient du coup les charges leurs hôtes, qui, dans certains cas ne suivent plus et se retrouvent elles-mêmes dans un état précaire.
Dans mon quartier, les charretiers, qui viennent pour la plupart des villages, n’hésite pas aller chercher du sable entre 3 et 4h du matin pour ensuite le revendre en toute illégalité. A ce rythme ils menacent de faire disparaître la plage sous les eaux qui, du reste ne cessent d’avancer. Ajouté à cela le vacarme qu’ils font avec leurs chevaux empêchant ainsi aux riverains de fermer l’œil. La situation est intenable mais la presse n’en parle jamais sauf quand il y a altercation entre les charretiers et les jeunes du quartier.
Un autre schéma du lien qui existe entre la pauvreté et l’injustice dans le commerce est sans nul doute la propagation du VIH/SIDA. Nombre de filles envoyées en ville pour travailler et subvenir aux besoins de leurs familles s’adonne à la prostitution s’exposant aux Maladies Sexuellement Transmissibles (MST) et bien sur au SIDA.
Notons que cette dynamique de désastres économiques dues en parties aux règles faussées du commerce a généré des conflits dans certaines parties du continent (pillages des récoltes, problèmes d’accès à la terre,...).

Le défi que nous nous devons de relever aujourd’hui est d’essayer de trouver les voies et moyens pour influencer d’une manière concrète le processus par lequel ces injustices sont perpétrées. De sorte que l’on puisse arriver à éliminer les souffrances humaines, la pauvreté, l’exploitation, l’exclusion et la discrimination. Il est impératif que les règles qui gouvernent le commerce, moteur de la mondialisation ne contreviennent pas aux droits humains fondamentaux (droit à la santé, à l’éducation…).





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