by Desire--clitandre dzonteu
Published on: Sep 27, 2005
Topic:
Type: Opinions

RACISME: UN VIRUS QUE L’EUROPE TARDE À SOIGNER. Abdication et résignation de l’UE dans la lutte contre le racisme
13 décembre 1995: Communication de la Commission sur le racisme, la xénophobie et l’anti-sémitisme; 15 juillet 1996: Action commune pour combattre le racisme et la xénophobie; 1997 Année européenne contre le racisme; 2 juin 1997: Création de l’EUMC; 25 mars 1998: Plan d’action contre le racisme; Octobre 1999: Sommet de Tampere: “Le Conseil européen demande l'intensification de la lutte contre le racisme et la xénophobie.”; 29 novembre 2001: Le Conseil propose une décision-cadre relative à la lutte contre le racisme et la xénophobie; décembre 2001: Déclaration de Laeken “Le racisme s’intensifie”.

Ces dates-clés ont marqué le réel engagement politique de l’UE à lutter contre le racisme en ponctuant le développement dynamique d’une politique communautaire cohérente en la matière.

2002-2004 : Que s’est-il passé depuis le sommet de Laeken ? L’EUMC et la société civile ont continué à attirer l’attention de l’opinion publique et des gouvernements sur la montée du racisme. Chaque jour des crimes racistes et xénophobes sont rapportés. En fait, des partis politiques ouvertement basés sur une propagande raciste et xénophobe font même partie de certaines coalitions gouvernementales en Europe.

Paradoxalement, cette évidence est totalement ignorée par les décideurs européens qui, depuis la déclaration de Laeken, marginalisent d’une façon systématique toute action communautaire contre le racisme dans leur agenda politique, en cessant de condamner le racisme dans les conclusions de la Présidence du Conseil européen. Les discussions au sein de la Convention sur le futur de l’Europe pour maintenir la compétence communautaire en matière de justice et d’affaires intérieures sur la lutte contre le racisme et la xénophobie ont été extrêmement difficiles. Les négociations politiques concernant la proposition de décision-cadre relative à la lutte contre les crimes racistes et xénophobes sont totalement bloquées. En fait, ni la présidence irlandaise ni la présidence hollandaise n’ont prévu une relance de la décision-cadre ni quelque autre action que ce soit contre le racisme dans leur programme pour 2004. Enfin, pour compléter ce tableau négatif, le Conseil a inopinément décidé en décembre 2003 « d’étendre » le mandat de l’EUMC afin qu’il devienne une agence générale des droits de l’homme.

LES DECIDEURS EUROPEENS PENSENT-ILS QU’IL N’Y A PLUS DE RACISME? OU QU’ILS EN ONT FAIT ASSEZ DANS CE DOMAINE ? OU PIRE : CELA DOIT-T-IL LAISSER ENTENDRE AUX EUROPEENS QU’ÊTRE RACISTE EST ACCEPTABLE ?

Le Réseau européen contre le racisme, un réseau paneuropéen comptant plus de 600 ONG actives dans la lutte contre le racisme et la discrimination raciale, dénonce le naufrage de l’engagement européen à lutter contre le racisme.

Les deux directives sur l’égalité de traitement sont des repères de la politique communautaire contre le racisme, mais elles ne sont pas un objectif en soi. Beaucoup reste à faire et le Conseil doit assumer ses responsabilités pour mettre en œuvre l’objectif de Tampere d’intensifier la lutte contre le racisme et la xénophobie. Il faut reprendre les négociations en vue de l’adoption de la décision-cadre relative à la lutte contre le racisme et la xénophobie. Les Présidences ont le devoir de maintenir ce sujet au premier plan de l’agenda politique européen.

La mise en place de l’EUMC a été l’un des principaux résultats de l’Année européenne contre le racisme. Il renforce la visibilité de l’engagement à lutter contre le racisme et la xénophobie. En outre, par le biais de son réseau RAXEN, il produit de la recherche et des recommandations très précieuses à l’élaboration de politiques nationales et communautaires de lutte contre le racisme et la xénophobie. En changeant les priorités de l’EUMC, la lutte contre le racisme est encore une fois marginalisée. L’octroi de garanties s’impose afin de préserver les ressources, l‘axe et la visibilité des actions de l’Observatoire.

“Les citoyens sont en droit d'attendre de l'Union qu'elle réagisse à la menace que représente la grande criminalité pour leur liberté et les droits que leur reconnaît la loi. (Extrait des conclusion de Tampere).… ET LE RACISME EST UN « GRAND » CRIME!

SANS ACTION DE L’UE FACE AU RACISME, L’EUROPE EST DEVENUE UN ABRI SÛR POUR RACISTES


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