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Les services pour sans-abri contraints de réparer les dégâts causés par de mauvaises politiques d'immigration
Les recherches ont montré qu’un nombre important et accroissant de personnes immigrées sont parmi les usagers des services pour sans-abri à travers l’Europe. Dans certains pays, près de la moitié de ces personnes utilisant ces services sont dans des situations extrêmes. Ces faits se présentent à l’encontre de la notion très souvent fausse et répandue dans l’opinion publique, que les personnes immigrées sont favorisées en matière de logementsocial et allocation sociale et que leur arrivée est synonyme du début d’une nouvelle vie confortable et facile. La situation d’urgence sociale, l’exploitation, et des conditions de vies dégradantes représentent la réalité accablante qui attend nombreux de ces personnes. Il est désormais propice aujourd’hui de se demander pourquoi les immigrés sont aussi vulnérables jusqu’à devenir sans-abri ? La population des immigrés compte environ 20 millions parmi les 380 millions européens, cette question ne peut être ignorée.
Bill Edgar, Joe Doherty et Henk Meert de l’Observatoir européen sur le
Sans-abrisme ont essayé de répondre à cette question dans leur ouvragerécent « L’Immigration et les Sans-Abri en Europe ». Bien entendu, la problématique ne peut être abordée de manière simple. Leur tâche a été d’autant plus difficile étant donnée la rareté des recherches consacrées à cette problématique, et la multitude de facteurs concernés dans le contexte européen. Cependant, plusieurs grands facteurs mis en causes ont été soulignés par cette étude. Comme tout groupe vulnérable, les immigrés sont grandement affectés par l’évolution du marché du logement. Avec la tendance à la commercialisation du logement et une baisse des logements sociaux abordables, l’exclusion au logement représente de plus en plus un risque.
Les immigrés sont également les plus exposés à devoir occuper les logements qui sont dans les pires conditions et de consacrer une part disproportionnéede leur revenu à leur logement. Ils sont exposés à l’exploitation par des propriétaires sans scrupules, particulièrement s’ils sont dans des situations illégales, même si cela concerne également nombreux de migrants à statut légal, pour lesquels les dispositifs d’accueil sont clairement insuffisants et inadéquats dans beaucoup des pays européens.
Ainsi les immigrés de nombreux pays riches de l’UE ont été victimes de pratiques scandaleuses, tels que le location de logement à l’heure ou la location de matelas partagés. Il y a eu également des cas de trois familles partageant ensemble le même logement mais dans un système de rotation où chacune ne pouvait qu’occuper les lieux que huit heures par jour.
Le statut économique des immigrés (à savoir les moyens financiers dont ils disposent à leur arrivée) a un effet sur leur risque de devenir sans-abri.
Leur statut légal est aussi un facteur contributif, même si les immigrés
disposants de papiers en règles ne sont pas systématiquement protégés contre le risque d’exclusion au logement et leur statut légal peut bien entendu changer (cela s’applique entre autres aux personnes fuyant un(e) conjoint(e) violent mais dont ils/elles dépendent, ainsi que pour ceux dont la demande d’asile a été refusée) L’origine ethnique a également un effet sur le risque de devenir sans-abri. Certains groupes ethniques rencontrent le racisme sur
le marché du logement ou des hostilités dans les communautés de logements sociaux, ce qui rend leur séjour impossible. La présence ou absence de famille ou d’amis dans le pays d’accueil joue également un rôle pour aider les immigrés d’éviter de devenir sans-abri.
Ces facteurs parmi d’autres qui contribuent au basculement vers la rue parmi les immigrés sont évoqués en détails dans le livre « L’Immigration et les Sans-abri en Europe. » Les chercheurs ont également évalué l’impact des services pour sans-abri et le besoin de politiques plus actives à résoudre cette problématique. Avec l’émergence d’une situation de plus en plus alarmante, il est désormais évident que plus d’actions en ce domaine est nécessaire au niveau local, national et européen.
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Writer Profile
Desire--Clitand
Je suis étudiant en 4ième année de littératures africaines à l'Université Omar Bongo de Libreville, au Gabon. Je fais partie du bureau élu des Jeunes Volontaires Francophones du Gabon (JVF-Gabon) où j'occupe les fonctions de chargé des projets et des programmes. Le site web est: www.jvfgabon.org . Je suis par la même occasion vice–président du CRELAF (Cercle de réflexion des étudiants en littératures africaines et francophones) www.crelaf.tigblog.org/. Structure de l’Université, précisément du département des Littératures Africaines. A travers ce canal, nous avons pour dessein de vulgariser la littérature africaine et francophone, mais aussi de montrer tout le potentiel esthétique qui est le leur. Potentiel bien évidemment illustrer par les œuvres d’AHMADOU KOUROUMA ou de Sony LABOU TANSI par exemple.
Toutefois, mon plus grand souhait et souci est de faire quelque chose pour sortir le continent africain de la misère et des drames qui l'assaillent depuis des décennies. C’est pour cette raison en effet que j’aime beaucoup écrire pour traduire ce que je ressens, c’est-a-dire mes passions, mes envies et pour sublimer mes besoins, mes haines, mes peines, mes désespoirs, mais aussi pour donner mes idées à ceux qui en ont besoin, ou pour égayer simplement des personnes en détresse. Dans le quotidien je suis grand lecteur d’Ahmadou KOUROUMA, de Sony LABOU TANSY et de STHENDAL. Ce sont trois auteurs dont l’œuvre est une symphonie me rappelant sans cesse le devoir de droiture et le respect total d’autrui. Mon aventure avec la littérature commence au cours moyen où je fus champion des affabulations. J’écrivais tellement des rédactions drôles et attrayantes, ce qui me valait d’être copier par les absents qui s’en inspiraient pour produire leurs propres textes. Cela m’a poussé à aimer la littérature et l’écriture, à me sentir intéressant. C’est pourquoi je suis en train de terminer la rédaction d’un recueil de nouvelles. Mais ce qui me bloquera ce n’est qu’un éditeur. Car je suis encore sous les tropiques où tout est politisé et subjectif.
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