by Desire--clitandre dzonteu
Published on: Sep 27, 2005
Topic:
Type: Opinions


Au cours de son allocution d'ouverture à la 22ème réunion du Conseil d'administration du Réseau européen contre le racisme (ENAR), le Président, Bashy Quraishy, a commémoré les victimes des attentats de Londres et déploré les réactions violentes que ces événements ont engendrées à l'égard des minorités ethniques et religieuses au Royaume-Uni et partout en Europe.

Les élaborations politiques, y compris les projets de nouvelles lois d'antiterrorisme dans plusieurs pays européens, minimisent les droits religieux et les libertés civiles et ont créé une atmosphère qui stigmatise les communautés musulmanes dans toute l'Europe.

M. Quraishy a déclaré: “Une réponse répressive de l'Europe au terrorisme remet en question les valeurs démocratiques et les droits fondamentaux qui fondent l'Europe.”

M. Quraishy a souligné l'importance d'un instrument européen traitant du délit raciste et exprimé la déception d'ENAR face à l'échec de la Présidence du Luxembourg, qui n'est pas parvenue à négocier un accord concernant la décision-cadre relative au racisme et à la xénophobie.

Il a fait remarquer aussi, non sans une certaine contrariété, que le gouvernement britannique n'avait pas projeté d'aborder cette question et que rien ne permettait d'affirmer que les futures présidences autrichienne et finlandaise avaient l'intention de traiter ce sujet ou toute autre initiative majeure contre le racisme.

En dépit des défis que doit relever la lutte contre le racisme en Europe, Bashy Quraishy et les autres personnes présentes à cette réunion ont réitéré leur engagement dans cette lutte. M. Quraishy a appelé la présidence britannique et tous les Etats membres de l'UE à respecter leurs obligations et à travailler dans le sens d'une Europe qui serait exempte de tout racisme.

M. Quraishy a esquissé un certain nombre de défis politiques spécifiques auxquels ENAR doit actuellement faire face, notamment celui de la mise en œuvre des directives de l'article 13, de la création d'une Agence européenne des droits fondamentaux, de la discrimination dont sont victimes les Roms et les Gens du voyage et de l'accès des ressortissants de pays tiers aux droits.

S'inscrivant en filigrane dans tous ces problèmes, il y a la nécessité de veiller à ce que les engagements d'intégration de l'antiracisme dans toutes les politiques soient actualisés.

Dans le contexte d'un discours-programme lors d'une réunion d'ENAR, Anne-Sophie Parent, Directrice d'AGE (la Plate-forme européenne des personnes âgées) et Présidente de la Plate-forme des ONG sociales européennes, a exposé succinctement certains des défis politiques majeurs auxquels doit faire face le réseau. En particulier, elle a mis l'accent sur la nécessité d'aborder la question des formes multiples de discrimination. AGE est impatiente de pouvoir travailler en étroite collaboration avec ENAR et d'autres acteurs de la société civile sur cette question.

Anastasia Crickley, Présidente de l'Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes et Représentante spéciale à la présidence de l'Office de l'OSCE, a confirmé le rôle important que doit jouer ENAR: “Puisqu'il existe un mouvement vers une approche d'identité unique de la discrimination, il est essentiel que les ONG puisse s'exprimer d'une seule voix afin d'assurer l'intégration de l'antiracisme dans tous les aspects de la politique européenne.”
http://www.jvfgabon.org/article.php3?id_article=125

De JVFGabon Laurent SANDZA

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