Pourtant, ailleurs et pour une minorité, l’espérance de vie est très élevée, l’éducation, les soins de santé sont assurés, la liberté et tous les droits sont garantis. C’est d’ailleurs ce sentiment d’être des laisses pour compte qui crée et entretient tous les désespoirs, matérialisés par des guerres de toutes sortes, l’Intolérance et le Fanatisme.
Néanmoins, il n’est pas impossible de remédier la situation et d’amener les Hommes et les pays de sortir de cet engrenage. C’est-à- dire aller construire un monde pacifique, équitable et durable. Oui un monde meilleur peut être une réalité d’ici 2015 si et seulement si l’Amour de l’Autre, de l’Homme fermente nos actions, nos ambitions et nos projets.
Pour y parvenir il serait judicieux que les hommes et les femmes mettent au cœur de leurs actions et par dévers tout l’Amour et l’Initiative, seuls levains capables d’amener les uns et les autres à s’investir dans le développement pour que nous puissions léguer un tout petit héritage aux générations postérieures. Il faudra alors définir des stratégies, des solutions concrètes et durables pour construire un monde plus sûr pour l’humanité tout entière.
LA RESPONSABLISATION DES JEUNES UN ATOUT POUR UN MONDE NOUVEAU
Si nous voulons envisager un monde meilleur et durable il faut revenir sur la notion du développement durable or le développement durable implique un legs du patrimoine actuel aux générations futurs. Ce qui veut dire qu’il faut associer les jeunes quant aux prises de décisions, les faire participer aux orientations, aux actions à entreprendre aujourd’hui. Pour cela, les parlements de jeunes à savoir : les forums nationaux, les associations, les CNJ, le Parlement des Jeunes Francophones (PJF), et le Parlement International des Jeunes (IYP)…, doivent renforcer leurs capacité à former des nouveaux leaders soucieux de leur avenir.
LA SANTE POUR TOUS, UNE PRIORITE POUR CE NOUVEUAU MONDE
Les problèmes de santé restent encore très énormes dans les pays en développement et ne favorisent pas du tout la construction d’un monde meilleur.
La prévalence des MST-SIDA, le paludisme, la fièvre Ebola le choléra au sein de la population et le taux élevé de la mortalité, affecte la productivité et le développement. La prostitution, le vagabondage et les déviations sexuelles liées à la dégradation des mœurs, la non utilisation des préservatifs, le manque de conviction dus à la sous information, favorisent la propagation des MST-SIDA et accroissent le taux de mortalité de la population. L’impuissance, la stérilité… dues aux MST déséquilibrent la vie sexuelle et familiale, affectent les ressources du ménage.
Les pratiques traditionnelles telles que : scarifications, circoncisions excisions inhérentes à nos valeurs et la non-observation des règles d’hygiènes favorisent la propagation du SIDA. Le faible revenu de famille, le coût élevé des prestations et des produits pharmaceutiques accentuent la prévalence des MST-SIDA et affectent le bien-être des individus et de la collectivité ; les croyances et certaines pratiques religieuses liées aux valeurs sociales et culturelles constituent un frein à la fréquentation des centres de santé et augmentent la prévalence de la mortalité maternelle et infantile. La pandémie du SIDA cause des problèmes de prise en charge des malades par la famille et dégrade leurs conditions de vie. La pratique de l’excision présente des risques, des complications et affecte la santé de la femme.
C’est pourquoi il est urgent dans le cadre des propositions des solutions concertent être attentif aux problèmes de la santé. Dans ce sens, l’abstinence sexuelle, la fidélité, l’usage du préservatif et des objets stérilisés réduit les risques de contamination du SIDA. La sensibilisation des populations sur l’existence de certains centres de dépistage et de référence MST-SIDA permet à celle de se prémunir contre les maladies. L’éducation par la prise en compte des responsabilités qu’elle induit et l’information sur la nature des MST-SIDA contribue à gérer ces maladies et à sauvegarder la santé de la population. La sensibilisation sur les inconvénients des mutilations sexuelles féminines est une solution en faveur de la santé de femme et de la fillette. L’abolition même de cette pratique constitue une solution en faveur du développement.
UN ENVIRONNEMENT SAIN ET PROTEGE
La vision d’un monde meilleur et plus sûr passe par une gestion judicieuse des ressources naturelles, en premier, les non renouvelables. Or, le constat fait est fort alarmant :
- destruction systématique des écosystèmes par des sociétés forestières résolument tournées vers le profit que la sauvegarde de l’environnement
- la production successive des gaz à effet de serre par les entreprises et circulation automobile
- les essais nucléaires
- la conquête de l’espace
- la mauvaise gestion des déchets ménagers
- la surexploitation des ressources halieutiques
- le braconnage de toutes sortes…
Toutes ces pratiques, même à petite échelle ont des conséquences à court terme, à moyen et à long terme sur la planète terre. Pour endiguer le mal et sauver l’Homme de la disparition possible, il importe de prendre les mesures suivantes :
Economiser les ressources par le recyclage
Construire un monde durable, c’est économiser les potentialités naturelles au lieu de cultiver l’esprit du « tout nouveau, tout frais », on devrait faire plus de recyclage afin de réaliser l’économie de l’énergie, de l’espace et surtout des matériaux ou matières premières.
Réduire la production des déchets toxiques et autres
Pour envisager un monde durable et paisible, les sociétés de consommation doivent impérativement réduire voire arrêter complètement la pollution de l’eau, de l’air et du sous-sol avec des produits radioactifs qui déséquilibrent l’environnement. Les exemples de lutte contre les pollutions de toutes sortes qu’on voit dans les pays développés (circulation des automobiles réglée, encouragement pour le transport en commun, le principe du pollueur-payeur) sont des initiatives à encourager et à exporter dans beaucoup de pays. Interdiction doit être faite aux pays développés de décharger leurs déchets toxiques impunément dans les pays pauvres avec des gratifications dérisoires.
Ménager le territoire et valoriser les ressources locales
Construire un monde meilleur et durable est synonyme d’un aménagement rationnel et équitable de l’espace territorial et la mise en valeur de toutes les ressources. En effet, les fortes concentrations de populations dans les zones spécifiques impliquent aussi la concentration des activités humaines au détriment de certaines zones laissées pour compte. On le sait, exploiter les ressources régionales, locales ou nationales laissées en jachère soit pour des raisons de politique tribalisme ou raciale ou encore par le simple intérêt partisan, c’est s’enraciner dans le milieu et valoriser toute la région. La valorisation de toutes les régions éviterait l’épaisse densité de certaines régions, la désertification d’autres. Si tout est fait pour l ‘équilibrer les régions et les localités, l’épanouissement des populations serait inévitable.
Effort collectif pour protéger les zones fragiles et celles en voies de disparitions
La pollution de l’environnement a des effets visibles aujourd’hui : le réchauffement général de la terre dû à l’effet de serre lui-même provenant de la destruction de la couche d’ozone, la fonte des glaces avec pour conséquences l’augmentation du niveau des mers, la désertification de plus en plus prononcée. Les phénomènes observer qui méritent une attention particulière sont la dégradation des littéraux, l’avancée des mers dans les terres fermes. En réalité, les océans et les déserts menacent la terre d’ou la nécessité de les protéger.
PAUVRETE, UN VERITABLE FREIN POUR LE DEVELOPPEMENT
La pauvreté est une cause majeure de sous développement dans beaucoup de pays. En effet, le chômage, le sous-emploi, contribuent à la dégradation des conditions de vie des familles et accentuent le taux de dépendance. Les effets de crise économiques et la mauvaise gestion des ressources disponibles engendrent le manque d’emploi. La forte croissance démographique provoque la diminution des ressources naturelles disponibles et la pauvreté.
Les concentrations des populations dues à l’urbanisation rapide et incontrôlée influent sur la qualité de la vie des individus. L’exode rural, de par le départ massif des jeunes vers la ville entraîne le dépeuplement et le vieillissement des zones rurales et le manque d’infrastructures appropriées ajouté à la faiblesse des revenus des paysans, explique en partie l’exode rurale.
Pour bâtir un monde plus sûr et durable, la planification, la bonne gestion des ressources, la sensibilisation et le soutien à l’initiative privée, constituent des solutions au chômage, source de pauvreté. La création des infrastructures sociales et culturelles même administratives dans les zones rurales peut freiner l’exode rural et donc éviter la construction dans les zones urbaines.
INSTAURATION DE LA DEMOCRATIE
Les notions sœurs de démocratie, de liberté et de droit de l’Homme, sont encore embryonnaire dans l’esprit des populations et des gouvernements de certains pays surtout ceux du Sud. On assiste tous les jours à la violation desdits valeurs. Les populations sont constamment plongées dans une totale insécurité : arrestations arbitraires, répressions, enlèvements, tortures, assassinats, déportations, corruptions, gaspillages, mauvaises gestions, l’impunité sont monnaie courante.
Il est donc impérieux que ces valeurs cardinales, nobles, inaliénables soient semées partout pour assurer un développement humain durable à tous. Les valeurs de démocratie, de Liberté, de Droit de l’Homme doivent être adaptées et enseignées à tous les niveaux scolaires
Si ses grains sont vraiment semés très tôt en chacun des jeunes, une société plus juste et plus égalitaire ne peut que s’installer sur la terre.
En plus des sensibilisations, des causeries, des projections de films (même en langue locales) peuvent s’organiser sur ces thèmes en direction des populations rurales .Les débats politiques doivent être beaucoup plus francs, plus objectifs et moins partisans en s’appuyant toutefois sur la loi fondamentale de chaque pays rédigé par tous en tenant compte de l’intérêt des peuples.
CULTIVER LA DIVERSITE CULTURELLE
La culture entendue ensemble des valeurs de civilisation de civilisation d’un peuple peut selon les cas être un blocage ou auxiliaire de développement. La diversité culturelle entre les peuples d’un même pays, entre les pays africains eux-mêmes et entre l’Afrique et l’Occident , constitue parfois un dans pour l’épanouissement des peuples pour des raisons suivant :
A tous les niveaux on peut rester profondément soi-même, attaché uniquement à sa culture propre. Ce qui peut ou suscite souvent une haine, une agressivité vis à vis des cultures étrangères différentes de la sienne et empêche aux uns et aux autres de vivre dans l’harmonie.
En revanche, il arrive souvent que les jeunes abandonnent carrément leurs cultures et on adopte à sa manière une autre culture : ce suivisme, ce snobisme provoque l’inadaptation culturelle ou conflit de génération non propice à l’évolution de la société.
Il serait alors intéressant que la diversité réalise une synthèse de différences positives : les cultures africaines par exemple peuvent abandonner de nos jours ce qu’elles ont de négatif, d’archaïque, de régressif pour ensuite se féconder aux valeurs mondiales qu’elles jugent positives.
Les rencontres périodiques de jeunes ou de personnes issues de cultures différentes, l’organisation des jeux et manifestations culturelles à l’échelle mondiale, les jumelages entre les villes , les établissement scolaires et associations des jeunes de cultures et des pays différentes sont des cadres propices au dialogue des cultures ; par conséquent à la découverte et à l ‘acceptation de l’autre pour un monde meilleur et plus sûr
En définitive les obstacles pour construire un monde meilleur et plus juste sont multiples et ont des origines diverses. De la réglementation de la croissance démographique au transfert des nouvelles technologies en passant par l’éducation pour tous, l’égalité entre les sexes, la gestion positive des diversités culturelles, la maîtrise des questions environnementales, l’instauration de la démocratie, le respect des droits les plus fondamentaux, la création d’emplois, la lutte contre la pauvreté et la maladie du sida, peuvent être quelques voies de la relance pour atteindre les objectifs de développement du millénaire.
Comme nous l’avons souligné plus haut, se sont ces facteurs imbriqués qui freinent le développement durable. Nous savons aussi que les solutions véritables viendront de la conjugaison de diverses énergies. Car comme l’a bien souligné Koffi Annan, le secrétaire de l’ONU « Ce n’est pas aux Nations Unies, ni par les travaux des responsables de l’Organisation, que les objectifs seront atteints. Ils doivent l’être des chacun des Etats Membres, par les efforts de leurs gouvernements et de leur population. »
Fait à Libreville, le 14 avril 2005
Andy Roland Nziengui Nziengui
Président Jeunes Volontaires Francophones du Gabon
Partenaires d’action du Parlement International de la Jeunesse d’Oxfam
BP :2105 Libreville Gabon
Tel :241 06 97 82 88
Site internet :www.jvfgabon.org
Couriel :andynziengui@jvfgabon.org
Couriel2 :andy@]francophone.net
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