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LKJ aka LINTON KWESI JOHNSON Printable Version PRINTABLE VERSION
by Ndzakou- Nkiandzo Denise, France Jul 6, 2005
Human Rights , Child & Youth Rights , Sports   Interviews

  





ND: 10 ans de démocratie c’est peu en Afrique du Sud, pourtant il est le pays d’Afrique noire, sur lequel les autres pays du continent doivent s’appuyer ? Que pensez--vous des organismes qui tentent d’unifier l’Afrique ?

LKJ : Je n’ai pas toutes les réponses aux questions que vous me posez. Il y a eu l’organisation de l’unité africaine qui n’a pas été très efficace, maintenant ils ont formé l’Organisation de l’Union africaine, espérons que l’OUA fera quelque chose de mieux que la vieille organisation de l’Unité africaine. Le problème auquel beaucoup de nos pays font face ont été solidement retranchés car le capitalisme est global et que l’idée des Etats Nations et de leur souveraineté a perdu progressivement de son sens. Les grandes multinationales dictent aux états nations ce qu’ils peuvent faire et ce qu’ils ne doivent pas faire. C’est pour cela que des choses comme le mouvement alter- mondialiste est important, car en définitive, il attire notre attention sur les enjeux dont il faut se saisir.

ND : Vous êtes un chanteur- poète et une conscience noire. A Montreuil il y a beaucoup de gens qui viennent de beaucoup d’endroits différents du monde. Quel serait votre message pour eux ?

LKJ : Bien. Ce que je suis venu faire ici c’est un concert, et j’espère que les gens vont pouvoir s’identifier au contenu de ma poésie et tirer un peu de force spirituelle de toutes ces luttes dont je parle dans mes poèmes. Le conseil que je peux donner aux minorités ethniques ou aux Noirs, ou enfin à tous ceux qui luttent où qu’ils se trouvent, c’est que nous devons construire des organisations autonomes avec un programme réaliste pour mobiliser les gens sur les enjeux qui nous affectent tous. Laissez-moi prendre un exemple. Tous ces jeunes qui ont grandi en Angleterre. La plupart des familles ont vécus dans une pièce unique. Nous avons été marginalisés, nous avons fait tout le sale boulot que les classes laborieuses blanches ne voulaient plus faire. Trente ou quarante ans plus tard, les choses ont changé. Nous avons des membres du parlement, nous avons une classe moyenne, d’autres qui siègent à la chambre des Lords. Nous ne sommes plus marginalisés. Et la façon dont nous avons conquis ces avancées a été de construire des organisations indépendantes. Et nous avons engagés des luttes, et nous nous sommes battus, nous avons fait de l’agitation jusqu’à mener des insurrections ; Et la conséquence de ces organisations autonomes et de ces luttes est que nous avons fait des progrès. Nous savons que ce n’est pas fini, mais enfin, notre situation est totalement différente de ce qu’elle était lorsque j’étais un enfant.

ND : Votre musique est comme un coup de poing. Comme si vous battiez quelqu’un , comme si vous faisiez passer votre message avec force. Parlez-nous du reggae et du Dub.

LKJ : Le reggae a toujours été pour moi la musique du peuple, une musique de la conscience, de la conscience politique. Bien sûr, il y a des chansons reggae sur l’amour, les garçons et les filles, etc. mais ce qui caractérise la musique reggae c’est qu’elle a toujours été une forte protestation politique. Si je devais vous dire ce qui est unique dans la musique reggae, je dirais que les Jamaïcains qui ont créé le reggae, les Antillais sont hybrides, nous venons de nos ancêtres Africains et nos racines africaines se sont mélangés, aux influences européennes et américaines, et de tout cela nous avons fait quelque chose de nouveau.

Et je voulais juste ajouter avant de terminer, parce que la pluie est en train de tomber. Je célèbre 25 ans dans la musique reggae et je fais également la promotion de mon nouveau DVD : “ LKJ, Live in Paris, with The Dennis Bovel Dub Band ”, et je voulais que ce soit dit, ok ! Merci..

ND : Merci beaucoup LKJ.


Thanks to Sharmila Beezmohum : LKJ manager.
Vanessa Mkhize pour sa présence sud africaine.
Léopold Congo- Mbemba prix Louise Labbé 2003 pour la force de son recueil Ténor mémoire. Pour moi, LKJ est un ténor- mémoire.
Ecoutez- le. Sa musique peut se consommer sans modération, c’est de la pure poésie, en plus





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