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LKJ aka LINTON KWESI JOHNSON Printable Version PRINTABLE VERSION
by Ndzakou- Nkiandzo Denise, France Jul 6, 2005
Human Rights , Child & Youth Rights , Sports   Interviews
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LKJ aka LINTON KWESI JOHNSON

Interviewé par Denise Ndzakou.
Le 20-06-2004 à Montreuil

Ndzakou

LKJ and his 25 years of Reggae music.


Denise Ndzakou : Lkj, bienvenu à Montreuil. Nous sommes très heureux de vous accueillir ici. Nous avons beaucoup de questions à vous poser. C’est un grand plaisir de vous rencontrer et ce pour la première fois. Tout d’abord, nous allons parlé de vous : Qui est LKJ, exactement?

Linton Kwesi Johnson : Je suis né en Jamaïque en 1952, je suis venu en Angleterre quand j’avais 11 ans. J’ai grandi au sud de Londres, à Brixton, dans la communauté noire. Je suis devenu politiquement conscient quand j’étais adolescent, vers 16, 17 ans. J’étais engagé dans le mouvement des Black Panthers, qui était une organisation luttant pour les droits des noirs en Angleterre. Et à travers les Black Panthers, j’ai découvert la littérature. Cela m’a donné l’envie d’écrire. L’un des écrivains qui m’a influencé a été l’Américain W.E.B. Du Bois et son livre “ The Souls of Black Folk ” ( “ Les âmes du peuple noir ”). Une autre influence importante a été Chikaya U Tam’Si du Congo. Il y a eu aussi Aimé Césaire de la Martinique, Langston Hughes des Etats-Unis, et beaucoup d’autres.
Depuis que je suis adolescent, je suis engagé dans la politique et la poésie.
J’ai commencé à enregistrer des disques à la fin des années 70.

ND: Pourquoi avez-vous choisi la poésie ?

LKJ : Je n’ai pas choisi la poésie, la poésie m’a choisi. J’ai découvert la littérature noire, et je lisais tout ce que je pouvais trouver, des livres à propos des cultures africaines, de l’histoire des Noirs, mais le livre qui a changé quelque chose en moi a été “ The Souls of Black Folk ” de W.E.B. Dubois, cela m’a conduit à la poésie. En tant que jeune homme, je cherchais à articuler l’expérience de la jeunesse de ma génération grandissant en Angleterre dans un environnement racialement hostile avec ce que nous devions en faire.

ND : A mes yeux, ceux d’une jeune femme noire, vous êtes un témoin, vous avez vu des tas de choses, vous avez vécu les émeutes de Brixton en Angleterre. Pouvez-vous me parler de ce qui se passe maintenant, de ce qui arrive aux Noirs aujourd’hui ? Que devons nous faire ?

LKJ : J’aimerais avoir la réponse à une question si importante. Les problèmes du monde sont complexes, et tout spécialement ceux du peuple noir. Je n’ai aucune solution toute prête. Tout ce que je peux dire c’est que nous avons fait des progrès et nous avons fait ces progrès en nous battant. Donc, nous devons être organisés, vigilants, nous devons continuer à nous battre pour l égalité raciale et la justice sociale.

ND: Justice sociale, justement. Vous êtes ici en France, LKJ, qu’est-ce que vous pensez d’un pays où des partis radicaux comme le Front National ou le MNR rassemblent 15% des suffrages ?

LKJ : Le fait qu’il existe des partis d’extrême droite n’est pas un phénomène spécifiquement français. C’est un phénomène européen. Car nous avons le même type de partis en Angleterre avec le British National Party, et ils ont le même genre de parti en Allemagne, en Autriche, bref dans toute l’Europe. Donc, ce n’est pas un problème spécifiquement français, mais un problème européen. C’est pourquoi, il est important pour tous les gens opprimés et tous ceux qu’on appelle les minorités ethniques, en Europe de se rassembler et de travailler ensemble à s’entraider dans les luttes de chacun.

ND : Vous parlez de solidarité mais pour moi, il n’y a pas de solidarité noire. Quand allons-nous commencer à parler de conscience noire ?

LKJ : Oh ! Ce n’est pas vrai. Non. A travers les luttes pour les indépendances et les luttes anti-coloniales, il y a eu de la solidarité entre les Antillais et leurs frères et sœurs africaines. Des gens comme Marcus Garvey ont eu une influence importante en Afrique. Les Noirs des Etats-Unis et ceux des Antilles ont été influencés par le Kwame Nkrumah du Ghana et tout ce qu’il a dit sur l’unité africaine. Et ainsi de suite. Moi-même, j’ai été engagé dans une organisation qui s’appelait Europe Action for Racial Equality and Social Justice. Et nous travaillions avec des gens ici en France, d’autres en Belgique ou aux Pays-Bas, etc.

ND : Je voudrais vous parler de l’Afrique du Sud. L’Afrique du Sud est le dernier pays au monde dans lequel on voit des noirs se battre pour s’exprimer dans leur propre pays. Nous avons entendu que le colonialisme était fini. Mais vous et moi, vous originaire de Jamaïque, moi du Congo, nous avons les mêmes problèmes dans nos pays. Est-ce que les choses vont changer toute seule pour les Noirs ou est-ce que nous devons faire quelque chose pour nous libérer ?

LKJ : Sans me répéter, il n’y a pas de solution facile. C’est important pour nous de construire l’unité, l’unité entre nous. Nous avons besoin d’être informés des luttes de chacun. Nous devons utiliser des moyens comme Internet pour établir des connections et pour construire de la solidarité et décider d’actions globales qui tiennent compte de notre situation. Nous n’avons pas d’autre choix, il n’y a pas de solution facile. Nous avons traversé 400 ans de colonisation, nous avons mené les luttes de libération nationale. Et, la lutta continua.





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Ndzakou- Nkiandzo Denise


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