by Pascal Bekono | |
Published on: May 23, 2005 | |
Topic: | |
Type: Opinions | |
https://www.tigweb.org/express/panorama/article.html?ContentID=5603 | |
Dans un monde dominé par l’économie de marché qui met au placard l’Etat dans la gestion du circuit économique, il est clair de constater que dans les pays sous-industrialisés, la jeunesse est neutralisée par le chômage. Dans la sous région Afrique Centrale comme dans la plupart de ces pays sous-industrialisés, le problème de l’emploi des jeunes est un problème de société. Comment l'Objectif 8 (Mise en place d'un partenariat mondial) des Objectifs du Millénaire peut-il répondre à cet important défi ? LA POPULATION JEUNE EN AFRIQUE CENTRALE : LE CAS DU CAMEROUN La population du Cameroun s’élève, selon les estimations, à 15,2 millions (rapport des OMD 2003) environ et croît à un taux annuel de près de 2,87 %. Si les indicateurs démographiques actuels restent les mêmes, la population atteindra 21 millions d’ici 2010. Pour les jeunes de 15 à 25 ans, le même rapport évoqué plus haut stipule que le taux d’alphabétisation est de 82,3%, avec un taux de chômage de 14,4% qui est presque invariant depuis l’année 1996. Près de 70 % des habitants ont moins de 30 ans. La pression démographique résultant de la jeunesse de la population camerounaise pose des problèmes considérables pour tous les services économiques et sociaux, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la création d’emplois. L’EMPLOI DES JEUNES EN AFRIQUE CENTRALE Pour comprendre le problème de l’emploi des jeunes en Afrique Centrale, il convient de constater que la mobilisation de l’emploi par les ménages s’est traduite par un recours accru à toutes les sources de travail et par un taux de participation des femmes et des jeunes beaucoup plus élevé ; il faut noter toutefois que la participation des femmes au secteur informel, où les postes sont mal rémunérés et précaires, est loin d’être toujours bénéfique, même si elle permet parfois plus de souplesse pour allier tâches domestiques et activités économiques. Dans cette partie de l’Afrique, les jeunes, qui combinent de plus en plus école et emploi, se voient eux aussi confrontés à un avenir extrêmement précaire, qui se caractérise par des perspectives d’emploi réduites et des attentes professionnelles qui n’ont presque aucune relation avec la structure probable de l’absorption du marché du travail dans un avenir prévisible. Cela témoigne du désajustement croissant entre les attentes et la réalité, et de l’incapacité du système scolaire de satisfaire les besoins réels de la société dans le domaine de la formation professionnelle aux fins d’un emploi à son propre compte. LES OCCUPATIONS ACTUELLES Elles se recrutent essentiellement dans le secteur informel. Ces occupations variées peuvent être réparties en deux catégories: Les métiers ambulants : - porteurs - vendeurs de pâtisseries - vendeurs de friperies - vendeurs de médicaments - vendeurs de journaux - des colporteurs Les occupations fixes : - des cordonniers - des laveurs - des prostituées - des vendeuses de nourritures, beignets et pain - des vendeurs d'eau fraîche - des salons de coiffures - des vendeurs de viandes grillées - des call box (cabine téléphonique sur téléphone portable) Il faut dire que les gains dans ce secteur, d’où les pauvres urbains tirent l’essentiel de leurs moyens d’existence, sont particulièrement sensibles. Le secteur informel ne permet pas de sortir de la pauvreté, au contraire, il y enfonce davantage les individus. Les créneaux porteurs Le développement économique du Cameroun repose sur l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’industrie et les services. Néanmoins, les secteurs des Nouvelles Technologies d’information et de la Communication s’avère très prometteur pour la jeunesse. Objectif 8: Mise en place d’un partenariat pour le développement Dans le contexte des OMD, cet objectif fait appel à tous les intervenants dans la stratégie nationale d’amélioration des conditions de vie des populations. Ceci avec l’aide des partenaires nationaux (opérateurs économiques, collectivités locales) et internationaux (bailleurs de fonds, missions de coopération, ONG internationales) qui viennent en appui au gouvernement dans la lutte contre la pauvreté et le chômage des jeunes. Il incombe au gouvernement la mise en place des politiques de croissance forte et réducteur de la pauvreté compatible avec les OMD, et qui devraient voir la participation des jeunes tant sur la participation que la mise en œuvre. « return. |