by Latif M'bengue
Published on: May 19, 2005
Topic:
Type: Opinions

Partant de mon expérience personnelle de jeune de 29 ans, ayant grandi dans la banlieue Dakaroise connue, pour sa paupérisation, je peux dire que je connais la pauvreté. C’est donc, à partir de mon background de banlieusard que je voudrais aborder la question.

Je voudrais d’abords commencer par poser un postulat : pour moi il n y a point de fatalité sur terre, l’être humain a toujours la possibilité de se
choisir sa propre destinée, nul n’est programmé pour être pauvre et nul
n’est programmé non plus, pour être riche. Au contraire c’est deux états sont très souvent l’aboutissement d’une série de comportements et d’actions individuelles et/ou collectives.

Partant de cette postulat, je considère que la pauvreté peut être bien
vaincue mais avec le temps et surtout dans la douleur, car bâtir c’est
également détruire et former est aussi transformer.

Je considère que l’éducation est le meilleur moyen de lutter contre la
pauvreté. Une bonne éducation permet de saisir les opportunités d’emploi et de se faire une personnalité propre, nécessaire au développement du génie qui dort dans chacun de nous. C’est pourquoi, je pense que l’objectif 2 de la Déclaration du Millénaire est fondamentale.

Sans éducation, l’individu ne vit pas, il se débrouille, il se meut dans un monde dont-il presque tout ignore.

Quand je parle d’éducation, je ne parle pas seulement de l’instruction
reçue à l’école Française, je prends également en compte l’éducation de
l’enfant en famille, la maîtrise orale et écrite des langues locales et
l’ouvertures aux autres savoirs linguistes, sociologiques, mathématiques
etc. Au Sénégal cependant, comme dans beaucoup d’autres
pays, ayant subi la colonisation Française, nous avons hérité d’un système éducatif trop élitiste, qui favorise et encourage la minorité au détriment de la majorité, de telle sorte qu’un échec scolaire et toujours dans la plus part des cas, synonyme d’échec social. Cela doit être changer pour donner le maximum de chances et d’opportunités à toutes et à tous.

Par delà, cette forme d’éducation, je pense qu’il faut, créer les conditions d’une spécialisation ou formation professionnelle pour permettre aux jeunes de se trouver du travail. Pour ce faire il est nécessaire d’avoir un fonds spécial d’appui à la formation professionnelle des jeunes et adultes issues de familles pauvres.

Author: Mouhamed A. Latif Mbengue
latif@mdg.takingitglobal.org

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