Par Emmanuel Pouabe Djidjoh, Etudiant en histoire des relations internationales, Cameroun
Yaoundé, le 11 février 2005
L'importance de l'éducation
Difficultés que rencontre l'éducation au Cameroun
Les solutions que nous proposons
Nous avons besoin de votre soutien
L'importance de l'éducation
L’éducation étant un facteur important pour le développement durable de notre pays et par extension de notre continent, ce secteur de notre vie est celui que nous devons prendre en compte de façon approfondie pour assurer à long terme la perpétuité de nos institutions. Pour ce faire, un programme efficace et permanent doit être mis sur pied pour permettre aux jeunes et aux enfants de recevoir une réelle formation académique, morale et culturelle, bases de tout développement social, politique et économique. C’est pour cela que la représentation camerounaise de l’Organisation de la Jeunesse Africaine (OJA), ONG basée à Ouagadougou au Burkina Faso, et dont les coordonnées seront jointes à la présente, sollicite votre aide pour mettre sur pied un programme d’éducation qui se fixera pour tâche d’apporter des solutions concrètes aux problèmes de l’éducation au Cameroun et au fur et à mesure de son évolution, dans la sous région d’Afrique centrale et partout en Afrique.
Difficultés que rencontre l'éducation au Cameroun
Les difficultés que rencontre l’éducation au Cameroun, de la maternelle aux grandes écoles et Universités sont les suivantes :
1)- le manque ou la vétusté des infrastructures académiques.
En effet, plusieurs des bâtiments scolaires et universitaires que possède le Cameroun aujourd’hui sont issus de l’époque coloniale ou post coloniale; les plus récents ont été construits grâce aux dons japonais et autres; dans la plupart de nos écoles, il manque le nécessaire pour une réelle formation académique des élèves ce qui fait que ces derniers ne peuvent qu’être superficiels tout au long de leurs parcours. Cette absence d’infrastructures entraîne le fait que face à la croissance permanente des élèves, il n’y a pas de structures adéquates pour les accueillir et on trouve dans une seule salle de classe plus de 150 élèves. Cela ne peut favoriser un réel épanouissement des élèves.
2)- une sorte de négligence et de laisser aller de la part des enseignants.
Ceux-ci, dépassés par le très grand nombre d’élèves dont ils ont quotidiennement la charge et dont ils ne peuvent assurer un réel contrôle, face aussi à la baisse du niveau académique de ces élèves ainsi qu’à plusieurs facteurs tant administratifs que psychologiques, non motivés par leurs salaires mensuels qu’ils jugent à tort ou à raison inférieurs à leur mérite et injustes par rapport à certaines catégories de fonctionnaires qui pourtant travaillent moins qu’eux, les enseignants font de moins en moins bien leur travail et la conséquence est une baisse de plus en plus déplorable du niveau académique chez les élèves et étudiants. Cela entraîne peu à peu la faillite de notre administration et de notre société.
3)- l’influence des propagandes extérieures
Cet aspect joue aussi un rôle considérable dans le comportement de nos jeunes et enfants; ils passent de plus en plus de temps devant la télé, s’intéressent beaucoup plus à ce qu’ils voient qu’à ce qui leur est enseigné; et de ce fait, perdent toute notion de réalisme, d’esprit critique et sombre dans une sorte de dépravation mentale qui les conduit irrémédiablement à se désintéresser de leurs études pour chercher à ressembler à ceux qu’ils admirent à la télévision, généralement, les stars de la musique, du football et autres qui excitent leurs convoitises. Ceci entraîne aussi, la fuite, pour ceux qui parviennent à trouver les moyens par des voies plus ou moins obscures, vers des pays où ils peuvent mieux réaliser leurs rêves.
4)- les conséquences de la mauvaise gouvernance.
Certains des points cités ci-dessus sont les conséquences de la mauvaise gouvernance. Bien qu’une politique nationale définisse chaque année les orientations de l’éducation, cette politique n’est pas appliquée sur le terrain. Pourtant les moyens mis en oeuvre sont suffisants pour appliquer cette politique.
5)- le découragement dont font preuve les jeunes eux-mêmes ;
En effet, beaucoup de jeunes, particulièrement les étudiants qui après quelques temps à l’université, déchantent en constatant avec amertume que l’université n’est pas comme ils le pensaient; les difficultés chroniques qu’ils rencontrent et le peu de débouchés, les font ne plus prendre au sérieux les études et ils demeurent par là superficiels tout au long de leur parcour. Ceux qui ont des parents dans l’administration font tout pour que leurs enfants y entrent et y restent. La ruée vers les concours d’Etat étant de l’heure, la compétition des corps et des esprits devient impitoyable. L’administration ne pouvant recruter tout le monde, la grande majorité des candidats malheureux se retrouvent comme des chômeurs.
6)- un système éducatif peu adapté aux besoins de la population.
Hérité du système colonial, l’éducation en Afrique semble être calqué sur le modèle occidental, ne répondant pas aux besoins locaux de développement et d’intégration. Ce qui fait que la plupart des vrais techniciens sont recrutés parmi ceux qui sont allés faire leurs études à l’étranger; ceux-ci se trouvent généralement parmi les fils des riches qui sont minoritaires. Cela engendre une inégalité de chance permanente et soutenue. Ceux qui ont peu de moyens sont lésés.
La faillite de l’éducation entraîne des répercussions graves sur la société, à savoir :
- l’exode rural,
- la monté du chômage,
- la recrudescence de la délinquance juvénile,
- la prostitution chez les jeunes filles,
- le développement du grand banditisme chez les jeunes désoeuvrés,
- la prolifération du VIH/SIDA,
- la perte de toute moralité et du sens de la responsabilité sociale,
- l’égarement dans les sectes pernicieuses en vue d’entrer en possession des gains faciles et rapides,
Tous ces phénomènes mettent la société en danger et dans l’insécurité, l’avenir du pays devant être assuré par ces jeunes qui aujourd’hui sont mal entretenus, le sort du monde se trouvera aussi menacé si des solutions concrètes qui aboutiront à des actions durables ne sont pas trouvées et appliquées.
Nous, étant limités par les moyens financiers et du soutien moral dont nous avons besoin pour mener nos actions à travers le pays, nous vous écrivons donc pour solliciter votre aide. Pour réaliser les objectifs suivants en faveur de notre Jeunesse.
Les solutions que nous proposons
En vue d’œuvrer en faveur de notre jeunesse pour son développement durable et de contribuer avec les forces de la jeunesse à construire un monde plus juste, nous nous proposons de :
- Favoriser l’inter-connexion entre les jeunes des différentes régions d’Afrique;
- Recueillir les idées novatrices et créatrices des jeunes en vue d’un développement de l’Afrique;
- Soutenir et aider les jeunes dans leurs domaines d’activité;
- Développer des activités rémunératrices pour aider les jeunes à se prendre en charge ;
- Créer un cadre de concertation des jeunes sur l’intégration, la culture de la paix en Afrique;
- Travailler à faire entendre la voix des jeunes dans les instances régionales et africaines de prise de décision;
- Inculquer à la jeunesse l’éthique de la responsabilité sociale;
- Collecter et diffuser des informations sur l’histoire de l’Afrique;
- Créer des cyber centres pour former et informer les jeunes aux outils NTIC et générer ainsi des emplois pour les jeunes ainsi formés;
- Mettre sur pied un journal de sensibilisation, d’enseignement et d’information en vue de diffuser des projets de jeunes en Afrique pour créer une synergie autour des questions qui intéressent la jeunesse;
- Organiser des rencontres culturelles et professionnelles des jeunes;
- Amener les jeunes à participer à des manifestations culturelles nationales et internationales;
- Créer un organe d’appui technique et financier pour la jeunesse;
- Organiser des ateliers de formation et d’information pour les jeunes, afin de leur permettre de valoriser les connaissances qu’ils possèdent et de s’auto employer dans les domaines de leurs compétences;
- Organiser des débats et des forums en vue de sensibiliser les jeunes sur les fléaux de l’heure (VIH/SIDA, conflits …) afin de les amener à lutter contre ces fléaux;
- Mettre à la disposition des élèves et étudiants les moyens dont ils ont besoin pour leur réelle formation académique, développer au sein de la jeunesse la recherche fondamentale et la recherche appliquée afin de trouver des solutions aux problèmes quotidiens.
- Veiller au bon fonctionnement de notre programme.
Nous avons besoin de votre soutien
Ce programme nous sert de base de travail pour réfléchir et mettre sur pied une politique d’action concrète en vue d’atteindre ces objectifs. Étant donné la jeunesse de notre mouvement, nous sommes dans une phase de recherche de partenariat, de soutiens financier ou matériel. Sachant qu’il existe beaucoup d’escrocs qui n’hésitent pas à se servir des difficultés des autres pour toucher la sensibilité des âmes charitables et leur extorquer des fonds, ce qui suscite des méfiances vis-à-vis des initiatives de ce genre, nous ne pouvons que donner la garantie de notre bonne volonté et de notre honnêteté dans la tâche que nous nous sommes assignées, espérant que nous trouverons un écho favorable auprès de ceux dont nous pouvons éventuellement contacter.
Fait à Yaoundé le 11 février 2005
Pouabe Djidjoh Emmanuel,
Coordonnateur OJA Cameroun.
OJA - CNI No 1023263140 Cameroun.
Contacts
Pouabe Djidjoh Emmanuel
Coordonnateur national de l’ONG Organisation de la Jeunesse Africaine (OJA), au Cameroun
B.P : 6090 Yaoundé, Cameroun
Téléphone : + 237 701 83 89
E-mail: Pouabee@yahoo.fr
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