by COMAHOUE Sewa
Published on: Jul 9, 2004
Topic:
Type: Opinions

Le Développement durable, voilà un sujet qui a fait et continue de faire l’objet de nombreuses études et réflexions dont la mise en application des recommandations à travers la prise en compte dans la conception, la réalisation de projets de développement permettra d’amorcer une réconciliation du développement économique et social avec la protection de l’environnement et la conservation des ressources naturelles.

Au Bénin, comme dans d’autres pays francophones, avec l’avènement de la démocratie et de la décentralisation, une lueur d’espoir naît. Les jeunes prennent conscience (malgré la lenteur du rythme) de leur importance dans la communauté. Pour preuve de la multiplicité, la diversité et la prolifération des associations et organisations de jeunesse (un tour sur le site de la jeunesse francophone http://pmj.francophonie.org ou sur http://www.idealist.org donne un aperçu du phénomène). L’ONG Stratégies et Développement dont je suis un membre fondateur n’est pas resté en marge de cette réalité. Depuis notre création en 1999, nous avons réalisé des actions dans les domaines de l’Education (appropriation des Technologies de l’Information et de la Communication), la Santé (lutte contre les IST/VIH/SIDA), Leadership (renforcement de capacité des jeunes), les Echanges interculturels.

En août prochain, nous allons réaliser un projet d’échange entre jeunes francophones sur la culture de la paix. Cette rencontre internationale qui va se réaliser à Cotonou au Bénin sera une occasion pour les jeunes de s’impliquer dans la réalisation d’une paix mondiale pour un développement intégré. Nous sommes à même d’affirmer, vu les expériences, que la société civile en tant qu’acteur potentiel de développement joue un rôle de pression, de dynamisation, de structuration, de sensibilisation, de financement, d’appui, de conseils, de négociation, de plaidoyer, de contrôle, de lobbying, de représentation…

Mais il faut souligner que les enjeux du développement durable dans les pays du sud restent majeurs. En Afrique par exemple, «Les Etats n’ont pas les capacités d’analyser ni les systèmes d’information permettant d’établir des cadres stratégiques du long terme». « Il y a une remise en cause d’un Etat souvent détourné de ses fonctions, où l’administration n’est pas différencié du politique et où la non différenciation de la chose publique et des patrimoines privées est signe de prévarication ». En outre, le taux d’analphabétisme est très élevé dans les pays du tiers monde; et comme l’a souligné le Directeur Général de l’UNESCO, M. Koïchiro Matsuura lors du Sommet Mondial sur le Développement durable en Afrique du Sud, « l’Education, sous toutes ces formes et à tous les niveaux, n’est pas seulement une fin en soi, mais aussi l’un des plus puissants outils à notre disposition pour effectuer les changements nécessaires permettant de réaliser le développement durable.»

Au regard de ces quelques maux, il revient à l’Etat de créer un environnement institutionnel, juridique économique et social favorable au développement durable. Par ailleurs, les institutions internationales et multilatérales sont des leaders dans la mesure ou ils sont pourvoyeurs de ressources de financement, mais également concepteurs de plan d’orientation en matière de politiques de développement.

Pour une croissance économique équitable il faut la garantie d’un monde de paix, sans injustices. Mais il reste à savoir si les plus puissants sont prêts à traiter de façon juste et équitable les moins puissants. Sinon cela demeure un idéal sans lendemain.

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