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Culture locale et culture globale: les divergences et les complémentarités |
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La culture globale et locale : les divergences et les complémentarités
Tout être humain, et par extension, tout groupe social, dispose ses propres normes culturelles. Et donc, pourquoi certaines cultures sont-elles considérées plus importantes et utiles que d’autres, alors que selon la DUDH élaborée par l’ONU en 1948, nous sommes tous égaux devant la loi au plan global ? Ou bien, en existe-t-il une culture locale et une culture globale ? Nous aborderont tous ces aspects après un aperçu sommaire du thème central du débat.
La culture, étymologiquement définie, est l’ensemble des usages, des coutumes, des manifestations artistiques, religieuses, intellectuelles qui définissent un groupe, une société, d’après Larousse.
Pour Joffre DUMAZEDIER, la culture est la « fonction du développement de la personnalité ». En effet, nous n’avons rien apporté dans cette vie, et nous allons tout y apprendre. Aussi, nous pouvons assimiler la culture à l’éducation. De ce point de vue, chacun acquerra respectivement des notions différentes les unes des autres, à cause des divergences de capacités, de compréhension, et d’adaptation, et des manières de faire. Par analogie, ce même individu de la société est le produit et le noyau de la communauté d’appartenance. C’est sûrement sur ces bases que Jacqueline de ROMILLY faisait mention, je cite : « de tous les livres, la culture est celui qui est le moins propre à l’argent, le plus propre à nier et transcender toute hiérarchie sociale ». A cette connaissance, peut-on toujours différencier une culture locale d’une culture globale ?
Individuellement, la culture se caractérise par le langage, défini par Descartes comme « le propre de l’homme ». Au plan communautaire, elle englobe aussi les rites et coutumes, les savoir-faire, et parfois la race. Toutefois, à l’intérieur d’une seule et même communauté, on peut distinguer une diversité de cultures, liées soit à la situation géographique, au métissage avec les peuples environnants, ou au processus de sédentarisation (date et durée, et adaptabilité écologique). La culture est donc propre et spécifique à chaque peuple. Alors, pourquoi parle-ton de l’hégémonie d’une culture (race) sur l’autre ? Les cultures ne s’équivalent-elles pas si considérées sur une même base chronologique ?
Comme l’avait si bien dit le savant Grec Proudhon, « l’homme se sent meilleur que le Dieu qu’on lui présente ». Par nature, une personne jouissant de toutes ses facultés, se croit plus intelligente que son vis-à-vis, une conception innée et universelle fallacieuse. De telles illusions poussent certaines personnes à surclasser soit leur personne, ou leur race ou civilisation au dessus des autres. Mais, à cette époque de la mondialisation, est-il permis de continuer par nourrir de telles assertions ?
La mondialisation, malgré son existence lointaine, fait récemment susciter des risques relatifs à l’empiètement, voire la disparition de certaines minorités. Cela s’explique par le sens même de la globalisation (avantage au plus offrant), ce qui pénalise les plus faibles. Aussi, des voix s’élèvent pour dénoncer cette pratique, et des programmes, et projets s’exécutent et se concrétisent davantage afin de valoriser chaque culture et civilisation, et ainsi, donner une chance à la paix et au développement global. C’est l’un des objectifs qui m’ont poussé à embrasser le domaine de développement. Certains peuples attardés et primitifs dans mon pays natal le Togo comme, les Tamberma, Ouatchi, Kabyè, et autres, sont de plus en plus sensibilisés par les médias et par le biais des associations de proximité. Les fruits en sont palpables. En effet, ces indigènes commencent par se considérer utiles à la nation Togolaise et par affiner leur capacité. Par ailleurs, notre association n’en est pas moins utile. En 2008, à l’occasion de la 28e Journée Internationale de la Francophonie dénommée Diversités culturelles et linguistiques, nous avions animé un atelier : « la diversité culturelle, rôle et outil de développement durable » qui a vu une foule nombreuse et outillée sur l’importance de chaque culture/civilisation dans une société.
Nous pouvons affirmer de ce fait avec le père de Kounta Kité, le héros de la saga du film Racine : « voici celui qui est plus grand que toi », parlant du soleil, l’astre radieux. Toutefois, « un homme cultivé voit le monde avec plus de couleur, de profondeur, de mystère », parole d’un savant.
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Koffi YEOUYE
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