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Ici, nous ne parlons pas des esclaves au sens propre, mais des enfants sans enfance, des personnes qui ont perdu leur enfance, sinon des esclaves modernes. Que deviendront ces enfants abandonnés et exploités, quand parvenus à l'adolescence, dans une dizaine d'années? Des délinquants, des parricides, des matricides, des malades psychiatriques? Le meilleur des cas est de les trouver plus tard au coin des rues, accroupis entre deux roues usées, bricolant de petites pièces d’une motocyclette amortie ; Ceci lui donnant le nom de mécanicien.
Pour l'instant, ils sont les otages de la démission ou incapacité des deux parents ou de la démission de leur société dans laquelle chaque personne interroge Dieu sur le pain du jour.
Traditionnellement, l’enfant africain a plusieurs parents outre son père et sa mère. En effet, une famille en Occident se limite au père, à la mère et aux enfants. En Afrique, la famille, c’est tout le "pedigree". Pour un enfant, il n’y a donc pas de différence entre la tante et la mère, entre l’oncle et le père ; le cousin a la même "valeur" que son propre frère, pas de différence entre le neveu et son propre fils…. Si le père de l’enfant meurt, la charge de l’enfant revient automatiquement à l’oncle. Si c’est cela une famille africaine, alors ici se dessine un paradoxe : Où sont alors les oncles de l’enfant sans enfance ? L’Afrique a-t-elle perdu ses valeurs traditionnelles ? Où sont les tantes de l’enfant laissé pour compte ? Où sont les grands parents ? Hélas ! la famille en Afrique n’a plus sa même structure antique. Elle est teintée par l’occident. En bref, le communautaire cède sa place à chacun pour soi et Dieu pour tous.
L’enfance sans enfance veut dire aussi que beaucoup de cadres sont coupés à la base, biaisant le développement humain nécessaire pour le développement économique de l’Afrique. Ceci conduit à revoir l’orientation qu’on doit donner aux aides au développement en l’Afrique. Il devient visible qu’une aide au développement qui ne touche pas directement la basse couche, n’est que de l’argent ajouté à l’argent des riches. C’est agrandir le fossé entre ceux qui s’enrichissent illégalement et ceux qui s’appauvrissent malheureusement.
Serait-il possible de croire en demain lorsque le voile égocentrique de l'ignorance enveloppe les citoyens dans leur propre bulle? Combien se sont-ils déjà surpris à trouver inacceptable la réalité des 2/3 des humains de notre planète? J'ose dire que rare sont ceux qui ont accepté de défendre les ''pauvres'' envers et contre tous.
Selon UNICEF, se sont 158 millions d'enfant âgés entre 5 et 14 ans qui sont forcés de travailler, soit un enfant sur six. 158 millions d'enfants exploités dans des mines, des ports, des usines autant que dans la prostitution.
Fermer les yeux sur ces chiffres est plus facile, j'en convient, se convaincre que ce n'est pas de notre faute et que nous ne possédons pas l'influence et le pouvoir de changer les choses. Pourtant, les vêtements que vous portez encouragent la violence envers des centaines de milliers d'enfants. Sans que vous ne soyez peut-être au courant, des gens de votre entourage font partie des nombreux voyageurs à profiter du tourisme sexuel, qui viole chaque année les droits universels des mineurs.
Certains avancent une excuse selon laquelle cette situation est dû à la pauvreté d'un pays. Pourtant, la France est un pays riche et développé et compte dans ses rues plus de 8000 enfants à vendre leur corps.
Qu'en dites- vous?
Félicia N.Legault et FAKAMBI Bankolé
Québec(Canada Bénin (Afrique de l’Ouest)
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Félicia
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