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La Motivation des Militaires, une Condition Essentielle pour la Restauration et la Sauvegarde de la Paix en Republique Democratique du Congo (RDC)? Printable Version PRINTABLE VERSION
by Dr. Joseph YAV K., Congo, DR Nov 30, 2008
Human Rights , Peace & Conflict   Opinions

  


Loin de nous l’idée de jeter des pierres aux députés- surtout ceux provinciaux- qualifiés par certains de « silence radio » , relevons tout simplement que les parlementaires peuvent faire que l’armée soit dotée des moyens suffisants et contrôler que les militaires soient régulièrement et adéquatement payés et/ou que leur argent ne soit pas détourné comme c’est presque devenu la norme en RDC. Les parlementaires sont donc en principe en mesure d'exercer leur contrôle sur l'armée. L'affaire n'est ni tabou ni relevant du secret-défense. En démocratie, le Parlement veille au fonctionnement de l'armée à travers « la définition des lois et règlements relatifs aux militaires », en votant son budget ou encore à travers la conformité de l'armée « avec la politique de sécurité nationale ». En commission parlementaire, les parlementaires doivent en principe recevoir tous les rapports détaillés sur les réformes envisagées ou entreprises dans les rangs de l'armée et peuvent organiser des auditions pour en savoir plus. Il est donc temps que nos parlementaires jouent leur rôle.
Bien plus, nous suggérons que durant cette période de guerre, que les « gagne beaucoup » contribuent à l’amélioration de la solde des militaires en acceptant de se débarrasser temporairement d’au moins 100 USD par mois et il en restera des milliers des dollars pour leur villégiature, extravagance, etc. Les « gagne petit » ne resteront pas non plus bras croisés car ils devront aussi contribuer. C’est ici le lieu de faire recours utile à la fameuse philosophie ou doctrine de « un (1) zaïre pour un grand Zaïre » de l’époque du MPR, Parti-Etat. Si chaque citoyen peut contribuer avec au moins un Franc Congolais (FC)-pourquoi pas 1000 FC- nous ferons un grand Congo. Ainsi, nous aurons par cette contribution à l’effort de guerre pour réarmer moralement, socialement et économiquement nos militaires. Mais, tout cela doit être fait dans la transparence pour éviter les cas d’abus et détournements pouvant entraîner des enrichissements sans cause et pousser certains, à la démotivation décriée.

Au gouvernement, nous réitérons les vœux du Professeur MWAYILA TSHIYEMBE qui souligne que “…le gouvernement de la République n'a besoin ni de tribaliser l'armée ni de la financer sur la possibilité de la créer. Parce que, sans armée, il n'y a pas d'Etat. L'armée est le bras de l'Etat pour agir en cas de coup dur, c'est-à-dire assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, assurer les libertés individuelles et assurer la survie des institutions. Quand elle est républicaine, l'armée, au-delà de protéger les personnes et leurs biens, d'assurer l'intégrité du territoire, a aussi la vocation de garantir les institutions républicaines et de défendre les valeurs de liberté. C'est pour cela qu'elle est républicaine. C'est dire que les autorités du pays ont l'obligation, sinon le devoir, de faire en sorte que le Congo retrouve ce qu'il a perdu de l'étoffe d'un pays référant en Afrique centrale, dans la région des Grands Lacs et dans le golfe de Guinée. Avoir une armée républicaine est la condition sine qua non de cette présence, de cette visibilité du Congo…”

Que dire de plus ? Sauf rappeler qu’afin de réussir les cinq chantiers de la République -certains diront même « cinq plus »-, en y ajoutant entre autres la paix et la sécurité humaine, il sied d’investir dans la femme et l’homme congolais, les acteurs de développement durable. S’ils ne sont pas embarqués dans le bateau de la reconstruction et du développement, il n’y aura point de salut ! Prenons donc conscience de mettre l’HOMME au centre de tout projet afin qu’il vive en toute dignité et en toute liberté : Voilà le chantier des chantiers. Mieux, le premier grand chantier ....







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Writer Profile
Dr. Joseph YAV K.


I am a Congolese Legal practionner (Advocate), Professor of Law and Consultant. I hold a doctorate of Law from the University of Lubumbashi in DRC, a Masters degree in Human Rights and Democratisation in Africa (University of Pretoria in South Africa), another Masters in Law (University of Lubumbashi in DRC), a Diploma in Transitional Justice (ICTJ-IJR/Cape Town), an Advanced Certificate in International Law (PGGA / Centre for Human Rights: University of Pretoria), an Advanced Certificate in Peace-Building in war torn societies (ASPR), Certificates on Advanced and UN Basic Security in the Field – Staff Safety, Health, and Welfare”, and a LLB in Law (University of Lubumbashi). I am an Associate Professor at the Faculty of Law, University of Lubumbashi in DRC. I am the Executive Director of a Human Rights NGO named CERDH (Centre for Human Rights, Democracy and Transitional Justice) and I am also the Coordinator of the UNESCO Chair for human rights, governance, conflict resolution and peace at the University of Lubumbashi. I am an advocate at the Lubumbashi Bar Association/DRC. Further, I worked for 6 months (June 2006-January 2007) as Independent Research Consultant for the Institute for Security Studies (ISS), Pretoria, South Africa on a joint project - ISS and ippr (Institute for Public Policy Research/UK) named “Operationalising the ‘Responsibility to Protect’ in Africa”. I also worked from 3th February 2007 to 6th July 2007 as a Senior Researcher for the Institute for Security Studies (ISS) Addis Ababa Office in the Direct Conflict Prevention programme.

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