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José BOVE à Montréal : "Globaliser la lutte pour globaliser l’espoir" Printable Version PRINTABLE VERSION
by Sessi, Canada Nov 18, 2008
Human Rights , Environment   Opinions
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La conférence d’ouverture des JQSI :

La conférence d’ouverture des Journées Québécoises de la solidarité internationale, intitulée : Quels défis pour un monde sans faim ? a fait salle comble!
En effet, plus de 150 personnes (étudiants, chercheurs, activistes, journalistes, responsables ou membres d’organisations locales et internationales…) ont participé à l’événement qui s’est tenu le 12 novembre 2008 dans la salle Marie-Gérin-Lajoie de l’Université du Québec à Montréal (UQUAM). Quelques minutes avant le début des allocutions, on pouvait respirer l’impatience du public d’écouter l’intervention de José Bové, conférencier principal sur la question de la souveraineté alimentaire.

Rappelons que José Bosé est une figure de proue du mouvement altermondialiste, syndicaliste agricole, ancien porte-parole de Via Campesina. Le concept de souveraineté alimentaire est un concept développé et présenté pour la première fois par Via Campesina en 1996.

José Bové s’est fait connaître notamment après l'affaire du démontage du McDonald's de Millau (août 1999) pour laquelle il est condamné à de la prison ferme.

Miriam Nobre, agronome, féministe, activiste du Réseau de l’Économie Solidaire et coordonnatrice de la Marche Mondiale des Femmes (Brésil) a débuté la conférence par la présentation de ses activités d´ éducation populaire, et d’appui à des organisations de femmes, sa participation à des travaux de recherche et suivi des politiques publiques touchant les femmes rurales. Elle a souligné l’action néfaste des magasins comme Wal-Mart qui vendent des produits à des prix très bas et menacent l’économie locale et l’activité des petits producteurs, ainsi que celle des bioindustries produisent des OGM et des hormones synthétiques.

Ensuite, André D. Beaudoin, secrétaire général de l’Union des producteurs agricoles section Développement international (UPA DI) (Québec).
Un rappel chiffré du contexte dans lequel s’insère la question de la souveraineté alimentaire. La souveraineté alimentaire est au cœur de la question de lutte contre la pauvreté et la faim dans le monde.

- 73 % de l’Afrique subsaharienne vit sous le seuil de la pauvreté
- 2 milliards et demi d’individus vivent avec moins de 2 dollars par jour
- Près d’1 milliard (870 millions) avec moins d’1 dollars

La cohérence entre la théorie et la pratique est le ciment des initiatives qui ont de l’impact.

Pour finir, José Bosé nous a livré un discours passionnant sur la souveraineté alimentaire.
Dans notre contexte actuel de crise : crise environnementale, énergétique, alimentaire, financière, économique, il a invité le public à changer ses habitudes de consommation et l’État à prendre ses responsabilités et favoriser l’alimentation de qualité à des prix corrects en invoquant le droit à une alimentation saine.

Le cri d’alarme

Il nous a rappelé plusieurs points essentiels :

- 52 % de la population du monde sont des paysans. Ce chiffre constitue donc la majorité de la population mondiale.

- Au cours de ces dernières années, il s’est créé beaucoup plus de richesses que d’êtres humains (le taux de croissance économique à l’échelle planétaire dépassait les 10 % dans certains pays. Alors que le taux de croissance démographique variait autour des 1,5%)

- Alors que le nombre de personnes qui meurent d’enfants augmentent, on peut nourrir tous les habitants de la planète avec tous les surplus d’aliments. Il suffit d’un budget de 30 Milliards de dollars pour le faire (alors que somme qui a été investi dans les banques représente 100 années d’aide à l’agriculture)

- 2/ 3 des habitants des villes du monde habitent dans des bidonvilles

- Les richesses de la planète sont reparties de manière très inégales : 80 % des richesses de la planète concentré au niveau de 20 % de la population
- Même si on s’arrête aujourd’hui, le processus de réchauffement de la planète va durer 100 ans
- Si on veut continuer à vivre comme, il faudrait 4 planètes ( « Manque de bol, on en a qu’une ! » souligne José Bové)

- Les paysans du Mexique sont envahis par les OGM, au Brésil de plus en plus de paysans sont chassé de leurs terres

Le cœur du problème :

Nous faisons face à une situation sociale et écologique dramatique qui va empirer si nous n'agissons pas.
Le cœur du problème se situe au niveau du néolibéralisme. De plus l’OMC, crée en 1995 et présenté comme un outil de régulation du commerce mondial va à l’encontre même du concept de la souveraineté alimentaire a-t-il souligné.
« L’OMC n’est pas un outil de régulation, mais un outil de domination. C’est un mensonge total. Pour obliger les pays à laisser rentrer les produits des transnationales conquérir de nouveaux marchés» dit José Bové. « L’OMC impose d’ouvrir les frontières et diminuer les barrières douanières afin de laisser rentrer de produits avec des prix très bas (dumping), ce qui a pour conséquence le démantèlement des politiques agricoles des pays. Car les barrières douanières sont tellement faibles que ca a des conséquences sur l’agriculture locale. » poursuit-il. C’est la bourse qui définit les prix des produits, les paysans sont face à un problème qu’ils ne peuvent pas dominer, ils sont pieds et poings liés…et se retrouvent dans une situation de dépendance alimentaire.





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Sessi


Formation de la relève, leadership, diversité, média sociaux... sont autant de sujets qui suscitent son intérêt et animent son inspiration....
Comments


Sarah TOUMI | Nov 19th, 2008
Article très intéressant !



Super
FEUSSOM | Nov 20th, 2008
Vraiment égal à lui même José ... Super le reportage



Comme une pro!
ONDO ELLASSOUMOU CAREL DORIAN | Nov 22nd, 2008
Les seuls combats qu’on a perdus c’est ceux qu’on n’a pas encore commencé.. Assez bien penser! IL n'y a aucun doute là dessus,tu as vraiment été captivée par la communication! Parce que franchement ,en la parcourant,j'ai eu l'impression d'y être! Assez bon résumé de la conférence miss! Le problème aujourd'hui avec les communications auxquelles nous assistons ou participons,c'est le fait que les résolutions n'influencent pas directement sur nos vies quotidiennes. Les égoîstes ont toujours eu l'argent,tandis que les pauvres ont toujours développés des bonnes idées de partages. Tout ce que nous attendons certainement de ces conférences,c'est qu'elles soient prises en considération et non pas qu'elles demeurent parfois trop philosophiques. Mais j'ai foi en cette jeunesse engagée du XXIe siècle. Elle certainement viendra progressivement changer les choses. Bonne chance à nous!

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