by ONDO ELLASSOUMOU CAREL DORIAN
Published on: Oct 31, 2008
Topic:
Type: Opinions

Libreville, capitale gabonaise est devenue depuis un bon moment déjà, le siège, sinon la scène exhibitoire de plusieurs gens sans scrupule, que l'on appelle communément mendiant. En effet, ces derniers aux membres souvent complets et à la réflexion toujours opérationnelle ont désormais le malin plaisir de se poster dans des zones à forte fréquentation pour exercer leur métier en toute quiétude. Ainsi, quand ils ne font pas semblant d'être aveugle, ils font semblant de s'appuyer sur des béquilles, afin de susciter la compation, sinon la pitié autour d'eux. Devenant de plus en plus "système D" pour les plus faibles, cette pratique est animée par des humains de différents nationalités; des nationaux y ont eux aussi trouvé refuge. Du marché de Mont Bouet (le plus grand du pays), aux petits marchés de quartiers, en passant par les feux tricolores et les supermarchés, ils sont là et font même de leur mieux pour se faire remarquer.
Situation très inquiétante quand on connait désormais l'ampleur du phénomène. En effet, ce phénomène de mendicité ne se limite pas que dans la capitale gabonaise, on notera la participation des fous et des vulnérables de Port gentil ( capitale économique), Mouila, Tchibanga, Ndende, Konoville ( village du Nord du pays) pour ne citer que ceux-là. Voilà bien une situation qui n'arrange pas l'image de notre tout petit riche pays. Pour exemple, pas plus tard que ce matin, en descendant d'un taxi bus, des mendiants en comité d'accueil attendaient les clients devant la portière avec des assiettes vides qu'ils agitaient comme pour manifester une demande. Scénario assez frustrant quand on sait par exemple que dans nos poches les pièces sont comptées. En plus des forces de l'ordre, il s'ajoutent maintenant des mendiants pour arnaquer les piétons comme les automobilistes à tout bout de champ.
En outre, face à un refus d'offrir parce que situation financière nous obligeant, faut-il y voir une offense à Dieu? C'est très difficile de se supporter entre pauvre. Car, le pouvoir d'achat de la majorité des gabonais étant faible (par rapport aux prix élevés de produits de première nécessité), la solidarité entre pauvre se voir bien réduite. Que peut donc faire le Ministère des affaires sociales face à cette situation? Se montrant transparent face à cela, le peuple ne peut que regarder avec amertume les manifestation de la pauvreté. À-t-on pensé à un moment donné à la psychologie des enfants face à ces scènes répétitives et gênantes? Pourquoi demain soit meilleur qu'aujourd'hui, il faut à nos politiques une implication concrète dans la vie communautaire d'aujourd'hui.
Que chacun prenne ses responsabilités afin que de tels comportements fassent juste parti de l'histoire. Car ces sont bien les ratés qui construisent l'histoire de tout pays.

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