by MOMBO NZIENGUI Rostano Eloge
Published on: Aug 17, 2008
Topic:
Type: Opinions

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD-Gabon) met en garde contre l’impact des changements climatiques lors de ses Journées portes ouvertes organisées au Centre Culturel Français Saint-Exupéry de Libreville

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD-Gabon) par l’entremise de sa Chargée à la communication, Olivia Ndong a affirmé lors d’un point de presse que « les changements climatiques peuvent sérieusement remettre en question le développement humain durable », en particulier dans les pays pauvres. Ainsi, l’organe onusien a suggéré dans le rapport mondial 2007-2008 des réflexions visant à revoir à la baisse les tendances actuelles.

Selon Bintou Djibo, représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD-Gabon), il n’y a aucune incertitude à se faire : « les changements climatiques constituent une menace sérieuse pour le développement humain durable » et « les émissions (de gaz, ndlr) d’aujourd’hui, sont compromettantes pour le futur ».

Le représentant résident du PNUD-Gabon a indiqué lors de la présentation du Rapport mondial sur le développement humain que : « En 100 ans, les températures ont augmenté de 0,7° C et le rythme d’augmentation ne cesse de s’accélérer. Les preuves scientifiques sont quasi unanimes à établir une corrélation positive entre l’augmentation des températures et l’accroissement de la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. »

De fait, il en ressort des risques de recul et de fragilisation irréversible des systèmes écologiques. Les conséquences fâcheuses sur les indicateurs de développement « sont sans appel, avec des risques de recul et de fragilisation irréversible des systèmes écologiques qui augmentent rapidement », a alerté Bintou Djibo.

« Selon la tendance actuelle d’émission de gaz à effet de serre, a-t-elle ajouté, l’humanité devra faire face à des risques dangereux et multiformes ».
Bintou Djibo fait juge de la situation en affirmant que les problèmes liés au changement climatique sont l’un des principaux leitmotivs de la souffrance humaine, de la pauvreté et de la limitation des opportunités. « Comme dans un cercle vicieux, lorsque le niveau de développement humain est faible, les populations restent plus vulnérables aux effets des chocs climatiques », a-t-elle relevé.

De facto, les pays les plus fragilisés sont ceux dits pauvres singulièrement. Néanmoins explique madame Djibo, les « climatiques sont fortement concentrés dans les pays en développement, exposant de ce fait les foyers les plus pauvres. Entre 2000 et 2004, 98% des personnes qui ont été durement affectées par les désastres climatiques étaient ressortissants des régions sous-développées ».

Pour ce faire, la productivité agricole et la sécurité alimentaire sont de plus en plus misent en mal par les changements climatiques. Dès lors le stress hydrique et l’insécurité des approvisionnements en eau potable incombent à ces derniers. C’est ainsi que la disponibilité en eau utilisée pour l’irrigation et pour l’usage quotidien sont compromis par les effets désastreux des changements climatiques.

Par ailleurs, la situation pourrait allait de mal en pis car selon les informations que nous rapporte le rapport, « d’ici 2080, 1,8 milliard de personnes supplémentaires pourraient vivre dans une région où il existera des pénuries d’eau », ce qui est très alarmant pour les futures générations.

De plus, le paludisme et la dengue pourraient se propager à un rythme inadmissible. En revanche, « le niveau de la mer pourrait augmenter rapidement en raison de la désintégration accélérée de la calotte glacière. Une augmentation de la température mondiale de 3 à 4° C pourrait provoquer le déplacement temporaire ou permanent de 330 millions de personnes du fait des inondations », a confié Bintou Djibo.

Par conséquent, plusieurs espèces animales et végétales sont menacées de disparaître greffées à cela, les risques sanitaires, surtout dans les pays pauvres, sont immenses : « Les grandes maladies mortelles telles que le paludisme et la dengue pourraient se répandre à un rythme incroyable ».

L’heure est donc à l’action, car l’humanité doit comprendre l’urgence de protéger les populations les plus exposées aux nombres desquelles, les pauvres et les générations futures. Pour des raisons d’éthique, d’équité mais surtout pour le respect des droits de l’homme, il faut prendre toutes les garanties pour empêcher les changements climatiques. En réponse à cela le Rapport propose des stratégies

D’où la nécessité, d’agir dans les délais les plus brefs pour préserver les populations vulnérables, parmi lesquelles les pauvres et les générations futures. Car a conclu Bintou Djibo, tout en se référant au Rapport « nos actions concernant climatique auront des répercussions qui dureront tout un siècle, voire plus. Car les changements climatiques sont scientifiquement indéniables…»


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