by ONDO ELLASSOUMOU CAREL DORIAN
Published on: Aug 5, 2008
Topic:
Type: Opinions

Si on admet généralement qu'un ventre affamé n'a point d'oreille, il est là clair qu'il y a bien quelque chose à faire. "On va encore faire comment?", voilà bien une forme ironique d'acceptation . Cette manière de penser est déjà encrée dans les meurs des gabonais. Comme pour accepter toutes les insuffisances sociales, et l'incompétence prononcée de l'Etat à agir en faveur du bien être communautaire .

En outre, derrière cette expression, il y a comme une forme implicite de consolation, face à des situations qui dérangent. Pour exemple, nous prendrons le cas de certains étrangers résidant au Gabon, qui se croient et très souvent se prononcent comme étant plus gabonais que les gabonais eux-mêmes. "On va encore faire comment?" puisque ce sont les politiques, dans leur monarchie qui leur permettent se croire ainsi. "On va encore faire comment?", quand on sait que ce sont ces mêmes étrangers qui dominent la plus part des petites activités économiques. Comme les ventes en détail des aliments ou le transport en commun. ILs se croient vraiment "rois" à des moments.
ILs imposent leurs destinations et leur tarifs, sous le regard admirateur des dirigeants. Dirigeants eux-mêmes qui, dans le fonctionnement de l'administration organisent des arnaques officielles. Pour se faire établir un document qui officiellement n'est pas payant,on doit donner quelque chose. Comme ils le disent si bien, on doit mouiller la barbe.
"On va encore faire comment?", quand même pour avoir un poste budgétaire ou un emploi, pour faire suivre le dossier il faut mouiller la gorge des administratifs. On se demande alors où nous allons à cette allure?

"On va encore faire comment?", quand ceux que nous votons tous les 5, et 7 ans nous trompent, nous trahissent ,
nous mentent et s'enrichissent encore plus. Curieusement, la situation pourtant exposée est insuffisante pour montrer aux populations qu'il leur faut désormais un changement. Prendre des hommes qui évitent de flirter avec le système.
Car c'est bien le peuple qui choisit ses dirigeants.

Ainsi donc,"on va encore faire comment" est donc une porte ouverte au désordre , à la tolérance intolérable , et à la ruine de l'Etat. Que ceux qui ont cette propension à sortir
cette pitoyable et honteuse expression de leurs bouches, prennent conscience de leur rôle à jouer dans le changement. Car ceux qui nous dirigent ne sont guère des
dieux, loin de là! Ces sont des individus de mauvais goût qui utilisent le pouvoir à des fins personnels.

Ceci doit changer parce que on peut encore faire autrement !

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