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La réduction de la fracture numérique est un défi majeur pour bon nombre de pays dans le monde, particulièrement pour ceux en voie de développement. Si l’on prend le cas de l’Afrique subsaharienne qui représente 10% de la population avec 0.1% des connexions mondiales à Internet en 2001[1], il est urgent que des actions soient mises sur pied. Des initiatives et projets lancés par des individus ou partenaires sont nombreux. Le projet d’un Ordinateur de 100$ par Enfant dans les régions pauvres en est un de ceux là et a suscité plusieurs adhésions à jour. Par ailleurs plusieurs questions suscitent des réponses. Est-ce une priorité dans des régions de misère ? Sa couverture mondiale peut-elle être établie ? Devrait-on définir une politique particulière pour chaque région ? Cette vulnérabilité des pays pauvres peut elle être bénéfique pour certaines firmes ?
Un célèbre adage dit ceci : «Au lieu d’offrir le poisson à une personne, il vaut mieux lui apprendre à pêcher». Le projet Un Ordinateur Par Enfant des pays en voie de développement est une forte initiative à louer. L’adhésion de la société[2] INTEL montre à cet effet son importance dans la réduction de la fracture numérique, dont les causes sont le manque d’équipement, de formation, de culture numérique au sein des populations. Ce projet vient donc résorber le problème grave d’accessibilité du matériel informatique chez les couches pauvres à moindre coût, et dans des zones difficilement accessible. Il vient aussi surtout intégrer la culture du numérique au sein de la future génération dans des sociétés où les générations des dirigeants actuelles n’ont pas toujours la maîtrise de ces outils. La résolution de l’accès universelle de l’Internet auprès des couches défavorisées et minoritaires devrait voir son salut avec cette initiative, et à long terme leur participation aux débats internationaux pour relayer effectivement les réalités locales de leurs communautés. Un autre problème important que pourrait résoudre ce projet est celui du multilinguisme sur l’Internet, par la promotion des langues locales. La formation et les matériels scolaires restent pour beaucoup de ménages dans les pays en voie de développement un vrai défi qui se voit ainsi surmonter, et il sera très certainement facile de voir surgir de nombreux talents et génies parfois autodidactes au sein de ces enfants.
Plusieurs initiatives pour la promotion des Technologies de l’Information et de la Communication en faveur des jeunes dans les pays en voie de développement ont vu le jour, c’est le cas de SchoolNet[3] avec son projet « Un million d’ordinateurs pour les écoles africaines : appel aux partenaires ». Il a pour objectif d’améliorer l’accès aux TIC de millions de jeunes africains.
Le projet d’un Ordinateur par Enfant de 100$ dans les pays en voie de développement tarde à prendre son envol. Annoncé depuis 2005, et soutenu lors du forum mondial de la Société de l’Information la même année en Tunisie, aucun pays en voie de développement ne peut se targuer d’avoir des milliers d’enfants en possession de ces outils. Par ailleurs en novembre 2007, il se vendait sur e-Bay à 200$, permettant aux internautes des pays développés de s’en procurer, le commerce électronique étant très peu répandue dans les pays en voie de développement. Le problème d’accès à l’électricité est un fléau dans un plusieurs régions pauvres, l’utilisation des ces appareils restent remis en cause, tout comme la maintenance des équipements. Avec l’adhésion d’INTEL évoquée plus haut, fabricant de matériel, tout ceci peut laisser croire à la recherche d’une nouvelle part de marché de cette société avec ce nouveau produit, et une manière d’imposer sa marque dans l’esprit des enfants et assurer sa pérennité. Par ailleurs certaines régions comme le Mali ont suggérés la définition préalable des contenus à caractère africain.
Le défi majeur demeure la réduction de la fracture numérique entre le nord et le sud. Le projet un ordinateur par enfant dans les pays en voie de développement viens à point nommé participer à cette réduction. Les actions devraient être variées avec un regard par les gouvernements des intérêts réels des populations pour un accès universel. Les initiatives prises par les acteurs externes et les rôles des organisations et entreprises étrangères relèvent la question suivante : Les pays en développement peuvent ils être maître du développement des Technologies de l’Information et de la Communication ?
[1] http://www.rfi.fr/Fichiers/Mfi/Education/1083.asp
[2] Lire dans www.presence-pc.com/actualite/olpc-intel-24294/
[3] Cette ONG panafricaine indépendante a pour principal objectif la promotion dans les écoles de l’enseignement utilisant les TIC, en partenariat avec un réseau de praticiens fonctionnant dans plus de 30 pays d’Afrique www.schoolnet.org
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Pascal Bekono
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