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Dans les lycées, les collèges, les universités, les zones rurales et urbaines, l’homosexualité se vit tous les jours, chez les jeunes. Si le lesbiannisme est plutôt largement toléré par les jeunes, au point où il s’érige en fantasme sexuel absolu, la gay attitude souffre encore d’une incompréhension, dans des cas, assez violente. Il n’est pas surprenant d’entendre des adolescents fiers de leur hétérosexualité trouver que les législations ne vont pas loin dans la répression de l’homosexualité, qu’il faudrait les exécuter sur la place publique. Mais souvent les mêmes jeunes, dans leur intimité, n’hésitent pas à sodomiser leurs amies et à exiger cette fellation qui moralement est aussi répréhensible. De nos jours, il suffit de discuter avec des jeunes, des deux sexes d’ailleurs, pour comprendre que l’épanouissement sexuel est une quête qui brise les chaînes de la morale et s’émancipe des carcans du rigorisme calviniste.
N’est-ce pas dans cette optique de libération que le droit à la différence s’affirme et que le droit de choisir émerge pour s’ancrer dans les consciences. Il n’est pas pour moi question de faire l’apologie de la déviance et du libertinage, certains diront du vagabondage, sexuel chez les jeunes Africains. Le but, c’est de souligner que chaque génération a ses aspirations et ses idéaux. Ses mœurs et son langage. Tandis que le « string » traumatise les parents, les éducateurs ou les religieux, que les jeans sexy et les minijupes ultra courtes provoquent des arrêts cardiaques dans les rues des métropoles africaines, ce style hautement tendancieux est revendiqué et assumé par des générations qui vivent simplement leur temps, comme d’autres avant eux.
La question de l’homosexualité chez les jeunes Africains, en ce siècle nouveau et fébrile, est une illustration du changement profond qui est en train de se faire au cœur de nos sociétés. Une évolution qui se fait dans la souffrance, se frayant péniblement un chemin jusqu’à une reconnaissance claire des pouvoirs publics, que ce soit dans l’accès aux soins antiviraux (VIH/SIDA), que ce soit dans la prise en compte du taux de suicide particulièrement inquiétant chez les jeunes homosexuels. Peut-être un pas symbolique vers la fin du calvaire, la célébration d’une journée mondiale contre l’homophobie. Une journée arc-en-ciel. Gay en somme.
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