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L’euthanasie est une frontière qui ne saurait être franchie au nom de la dignité humaine et de la liberté. Si la loi admet demain que chacun peut demander à mourir en fonction de son appréciation de sa propre dignité, elle reconnaîtra par ricochet que la dignité humaine est une valeur relative. Dès lors, la porte sera ouverte à toutes les dérives.
Même encadrée par une législation « appropriée », la pratique de l’euthanasie ne garantie pas qu’elle sera parfaitement contrôlable. Certains répondront que la loi fixera elle-même la limite à ne pas franchir et laissera au juge un pouvoir discrétionnaire important afin de statuer au cas par cas. Mais alors comment établir cette limite ? Qui aura le droit à cette fin « digne » et qui se verra « recaler » ou devra se contenter d’attendre « sagement » sa « bonne et vieille » mort ? Sur quelles bases se fondera ce pouvoir discrétionnaire du juge ? N’est-ce pas là faire porter au judiciaire une responsabilité trop lourde pour lui, car il ne s’agira pas de donner un avis sur d’éventuels crimes, mais sur des demandes de fin de vie ?
Si nous souhaitons véritablement accompagner des malades dans leur fin de vie, nous devons mettre l’accent sur le « droit de mourir dans l’amour » c’est-à-dire « à ne pas abandonné » et ne pas être abandonné de tous durant tout ce processus. La famille, la chaleur humaine étant dans ces moments là d’un soutien aussi crucial que le sont les soins palliatifs.
L’euthanasie est l’une des interrogations morales et sociétales de ce siècle, au-delà même du débat sur la dignité humaine, car paradoxalement c’est au nom de cette même dignité que l’on veut abolir universellement la peine de mort, il est important de comprendre les impacts réels d’une pareille décision sur le présent et le futur.
Ludewic Mac Kwin De Davy
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