En effet, l’industrie extractive prend de plus en plus de l’ampleur en Afrique. Le Sénégal à lancé en Octobre 2004 le plus ambitieux projet minier de son histoire. Au Mali, l’exportation aurifère est passée de 18 à 65,4%. La République Démocratique du Congo, est l’un des premiers exportateurs des diamants de qualité industrielle dont les gisements sont localisés dans la province du Kasaï. L’exploitation minière contribue souvent à près de 50% du PIB des pays qui possèdent des gisements en activités.
Cependant, il est déplorable que ces richesses, ne profitent pas encore à la plus part des pays qui les exploitent. Au contraire, ces ressources minières constituent plus souvent une source de malédiction qu’une source de richesse comme le témoigne les conflits armés dans les grands Lacs, les actes de Rébellion dans le Delta du Niger et les multiples tentatives de prise pouvoir par les armes dans certains pays ainsi que les images effroyable des diamants de guerre et des ravages qu’elle cause.
Dès lors, la question se pose de savoir comment sont gérés les ressources miniers dans la plus part des pays d’Afrique ? Quels rôles jouent ou devraient jouer la société civile et la jeunesse en particulier pour veiller à la bonne gestion du patrimoine de nos pays ?
En effet, comme l’ont montré Keith Slack et Mamadou Bitye (Trésor caché ? A la recherche des revenus de l’exploitation aurifère du Mali), les lois et les pratiques relatifs à la gestion de l’or ne sont pas suffisamment transparent pour permettre une meilleure gestion des ressources naturelles. Les pouvoirs publics de même que les compagnies qui exploitent les industries minières dans nos pays, ne communiquent pas suffisamment pour donner aux populations au plan local et national les informations sur leurs bénéfices. On peut dès lors dire que la gestion de ressources minières dans la plus part de nos pays manque de transparence. Très peu de bon exemple en la matière sont cités dans la littérature.
La jeunesse africaine, en tant que fer de lance du développement de l’Afrique a dans ce contexte un très grand rôle à jouer. Cette jeunesse ne saurait rester indifférente face au gaspillage du patrimoine de son continent. Elle doit urgemment renforcer ses capacités pour mieux comprendre la problématique que pose les ressources naturelle, élaborer des activités communes de sensibilisation, mener un fort plaidoyer auprès des preneurs de décision et si ça se justifie organiser des mobilisations populaires pour se faire entendre.
La jeunesse africaine doit s’activer pour que l’exploitation de ressources minières soit en tout lieu :
Garant des droits de l’homme ;
Respectueux de l’environnement ;
Transparent dans sa gestion selon les principes de l’Initiative de Transparence des Industries Extractives;
Garant de la paix et de l’harmonie dans nos communautés.
Demain ne doit pas ressembler à aujourd’hui. Aujourd’hui, la jeunesse a l’impératif devoir de prendre le taureau par les cornes, de s’investir dans la lutte contre le bradage, la contrebande, la haine et tous les maux sombres qui entaches l’exploitation des ressources naturelle dans son continent. De cette façon, le paradoxe que soulignait Alpha Omar KONARE à Lisbonne «Vous savez bien que l'Afrique n'est pas un continent pauvre, que l'Afrique a beaucoup de richesses. Même si aujourd'hui nous avons beaucoup de pauvres et que beaucoup d'Etats pauvres se trouvent en Afrique, l'Afrique n'est pas pauvre, et c'est là le paradoxe (Alpha Omar KONARE, Lisbonne 2007)» sera levé !
« return.