by LENDZEYI LEMIEN
Published on: Feb 28, 2008
Topic:
Type: Opinions

Je propose d'arrêter tant soit peu le temps sur un terme qui fait polémique ici et là-bas et de façon séculaire: la culture. Les littératures semblent s'accorder à la définir comme l'ensemble des traits distinctifs, tant spirituels, affectifs, intellectuels que matériel qui caractérisent une société ou un groupe social donné. Par cette approche définitionnelle très généralisante, on peut inférer que la culture englobe aussi bien les arts, les lettres, les droits fondamentaux, les modes de vie, les traditions que les systèmes de valeurs et autres croyances puisqu'elle touche tous les pans de la vie de l'homme. En un mot, la culture caractérise l'exister de l'homme puisqu'elle s'entend d'autre part comme l'ensemble des connaissances acquises par ce dernier. Elle est l'expression de l'instruction et du savoir de son instruction.
On comprendra donc que discuter de la question de la culture impose nécessairement une restriction.

J'en parlerais donc sur la base des mots de formation parasynthétique que sont: l'acculturaion et la déculturation. Avant, il est de bon ton que l'on s'accorde sur l'origine étymologique du terme culture. La littérature nous apprend que ce terme vient du latin colere (qui se traduit en français par « habiter », « cultiver », ou « honorer ») d'une part et cultura (qui fait référence à l'agriculture) d'autre part
La lecture éclairée de ces origines montrent que l'homme occupe une place centrale dans l'acquisition ou la transmission d'une culture quelle qu'elle soit!

Pour parler revenir maintenant à nos deux termes, il faut savoir pour toute amorce que nul sur terre ne naît du point de vue de la culture gabonais, français, sénégalais ou québécois. On le devient nécessairement avec le temps passant. Ainsi, un Chinois qui serait, juste après sa naissance, coupé de la Chine pour le Congo, n'aura aucune pratique culturelle chinoise mais bien congolaise à la place. Là, notre ton se veut presque péremptoire car toute discussion ferait oeuvre de sophisme. Notre position que nous voulons presque péremptoire justifie, du reste, le fait que toute naissance est pure contingence car, si à l'origine de toute naissance, il y avait un choix qui s'exerçait, on peut vite comprendre que les pays désertique ou polaire n'aurait jamais eu un seul candidat. Car, qui accepterait de naître dans un pays où les condition de vie sont très insupportables, voire impossible au quotidien. On peut donc tirer comme leçon à ce niveau de notre propos que les hommes devrait se considérer comme citoyens du monde et non pas exercer quelque animosité que ce soit pour la raison puérile que l'on n'est pas du même pays. Autant, on accepte après constatation que l'on est de tel pays pays plutôt que d'un autre, autant, on doit pouvoir accepter que ct autre que l'on méprise n'a pas choisi de naître dans un pays pauvre, dans un pays sous développé, dans un pays de guerre et en guerre! Tout est contingence!

C'est la raison pour laquelle, pour nous, l'acculturation doit être prônée partout et en tout temps pour que les hommes davantage s'inspirent, se laissent impliquer dans les projets les uns des autres tout en communiquant. En effet, l'acculturation telle que nous l'entendons n'est pas négation ou fuite de son identité ''nègre'' ou juive. C'est plutôt, loin de nier ce que nous sommes mais s'ouvrir aux mode de vie des autres en vue d'une seule finalité: l'amélioration de la vie de l'humanité. Donc, il faut comme le disait SENGHOR que les hommes s'asseyent sur la table du « donner et du recevoir » où, chacun en gardant son identité, participe à « la civilisation de l'Universelle » dans laquelle les différences destructives seront gommées pour faire place aux constructrices.
Vivre loin de cette réalité, c'est ipso facto, vivre loin du monde dans lequel on vit pourtant tous. J'entends souvent dire: « Ne mange pas de la sorte! Ne parle pas de la sorte! Sinon la culture des Bantu, se perdra.» Il vrai que cette culture peut.
Mais les gens pensent que parce que nous sommes nés des parents bantu que d'emblée nous héritons des attributs culturels des Bantu. C'est une erreur. N'importe qui peut être bantu ou français du point de vue de la culture. Le problème ici, c'est l'accoutumance, le conditionnement. D'autre part, on ne perd que ce que l'on a. Le simple fait d'être la progéniture des parents bantu ne nous assure de rien.

Par contre, on peut être bien né bantu et être nourri à la culture bantu. C'est, quand, dufait du snobisme effréné, on nie sa culture parce que lui trouvons toutes les difformités possibles c'est justement là que l'on parle de déculturation. Qui pour nous apparaît comme l'exception. Car être déculturé, c'est perdre son signet volontaire.

Cette pratique qui, malheureusement dans les pays comme le mien se développe aisément participe justement à asseoir l'hégémonie de certains peuples au détriment des autres.

Comme nous l'avons dit dès les premières lignes, notre propos se voulait nécessairement exhaustif. Nous nourrissons l'espoir qu'il aura suffit à aiguillonner les esprits pour le débat construit et constructeur.

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