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Respect du guide de bonne conduite dans les ateliers :lorsque l'indigence oppose son veto. |
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Deux bouteilles de boissons fortes, des noix de Kolas et une somme d’argent de 40.000 à 100.000 f Cfa variant parfois selon le maître artisan. Voilà comment les enfants apprentis sont recrutés dans nos ateliers de la place.
Courbés, dos au soleil, les enfants apprentis essuient la sueur et s’appliquent à leur tache le coeur à l’ouvrage. Pour certains, ils sont mécaniciens ou maçon. D’autres encore sont des menuisiers ou des vulgarisateurs. Ils viennent pour la plupart du centre et du sud Bénin.
Willy, un jeune mécanicien environ 12 ans, est dans un atelier à travailler avec concentration et attention. Derrière lui, une poignée de clients, assis dans la baraque attendant sur un banc leur tour. Du côté gauche, se trouve une table et un banc improvisé comme bureau où le patron assis examine pièce par pièce les différents composants d’un moteur afin d’y détecter la panne. Devant la baraque, des motos de toutes sortes attendant d’être examinées. Certains apprentis s’affairent autour de certaines motos en leur administrant les premières touches. De ça, de là, des clients debout discutent à tue-tête et attendent d’un pas pressé la réparation de leur moto victime d’une panne passagère.
De loin, le jeune le petit Willy démonte un pot d’échappement. Après le déboulement des vices, il sépare le silencieux du pot d’échappement puis fait un petit feu. Il pose le silencieux dans le petit feu. Ensuite il prend le pot d’échappement le met à la verticale puis d’un barre de fer s’active à enlever les débris produit par le moteur. Il s’y emploie de toutes ses forces puis les débris s’amoncèlent un à un. Enfin, il y verse du carburant comme pour nettoyer le pot d’échappement de ses débris puis lave ce dernier à l’eau savonnée. Une fois la besogne terminée, il le fait sécher puis se retourne voir son fameux silencieux qu’il le sort du feu, laisse légèrement refroidir et gratte avec un fil de fer. Après quoi, le pot d’échappement est prêt à être remonter.
Voila ainsi peint le tableau presque quotidien du jeune willy. Ces enfants travaillent pour la plupart dès leur bas âge les techniques rudimentaires de la mécanique. Au Bénin, dans la société traditionnelle, placer un enfant auprès d’un tiers participait à la solidarité communautaire. Mais de nos jours, le phénomène a été travesti et dramatisé si bien que l’on assiste à des dérapages. Les enfants sont placés parfois contre leur gré. Ils subissent parfois, une longue période d’apprentissage sans moyen financier et quand bien même, ils sont à même de pouvoir être libéré et travailler seul.
La Convention relative aux Droits des Enfants (CDE) interdit toute forme d’exploitation des enfants de moins de quatorze ans à un apprentissage. Ils ne doivent non plus être soumis à une période d’apprentissage de plus de quatre ans. Ils doivent aussi faire l’objet d’une visite médicale d’aptitude à l’apprentissage.
Il urge alors de mener des séances de sensibilisation et de vulgarisation de la Convention relative aux Droits des Enfants (CDE) pour qu’au Bénin le respect du droit des enfants soit une réalité.
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Spéro Hector ACKEY
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