by Yvon Bekale | |
Published on: Jan 3, 2008 | |
Topic: | |
Type: Opinions | |
https://www.tigweb.org/express/panorama/article.html?ContentID=17803 | |
Les prêts d’argent à intérêts pourtant interdits par la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique Centrale), restent une pratique populaire et en vogue au sein des populations établies dans la capitale gabonaise. Officiellement prohibés par la Banque des Etats de l’Afrique centrale, les prêts d’argent par intérêt restent globalement une pratique ancienne et illégale toujours en plein essor au sein de la communauté nationale et parmi les populations expatriées vivant en toute quiétude de cette activité connue dans le pays.. Il est frappant de noter que les lieux de ces prêts au noir, allant jusqu’à des grandes sommes d’argent inimaginables, restent sous le secret de la nuit. Etre demandeur ne suffit pas, encore, faut-il que l’on vous y conduise pour découvrir ces « trésoreries » de circonstance qui rapportent gros à leurs titulaires. Cela dit, les lieux de faibles demandeurs, ne sont pas aussi secrets que les autres, sauf que la confiance reste de mise lorsqu’il s’agit d’octroyer un emprunt. Le quartier Nzeng - Ayong, dans le 6è arrondissement de Libreville, est réputé dans ce sens en raison de l’existence d’un QG célèbre d’une potentielle prêteuse de nationalité gabonaise, selon des sources concordantes ayant requis l’anonymat. D’après ces sources, « les sommes prêtés varient en fonction des besoins de tout un chacun et surtout de la capacité financière d’un individu ». La demande reste la même, le jour comme la nuit, pour les salariés du secteur public et privé, voire des commerçants et bien d’autres nécessiteux qui s’y rendent en détresse et prompts à bafouer les dispositions légales opposables. Cette réalité socio-économique suscite dorénavant des interrogations sur l’adéquation entre la loi en vigueur et ces dures habitudes. L’article qui stipule l’interdiction de cette pratique se doit donc d’être revu ou harmonisé au mode d’exercice financier de nos compatriotes. J'ajoute que dans le cas contraire, que des agréments de commerce soient pris pour régir ces activités interdites en vue de permettre à ces établissements à octroyer des crédits en outrepassant la loi. Aussi faut-il reconsidérer ces pratiques en les formalisant avec le droit des affaires, car c’est l’unique alternative à ce problème préoccupant de notre société. C’est d’autant plus préoccupant que cette pratique a pénétré le monde des grandes entreprises du pays, où existe cette trésorerie parallèle accablante à la fin du mois étant donné que le salarié qui doit par exemple une créance de 10 000 francs CFA se doit de rembourser au bas mot 15 000 Francs CFA, quand ce n’est pas 50 000 F.CFA à restituer pour une créance de 35 000 F. CFA. Le moins qu’on puisse dire, est qu’il n’y a pas de règle immuable dans ce marché au noir, où se ruinent avant la fin du mois les fonctionnaires misérables ou les employés précarisés joignant à peine les deux bouts avec leurs familles respectives confrontées au mal-vivre quotidiennement. Bref, les organisations de la société civile qui travaillent dans le domaine économique et financier sont fassent à un défi d’imagination, qu’elles fassent un réel travail de terrain afin de faire des propositions constructives allant pour que les décideurs s’en inspirent. « return. |