by FEUSSOM | |
Published on: Oct 14, 2007 | |
Topic: | |
Type: Opinions | |
https://www.tigweb.org/express/panorama/article.html?ContentID=16433 | |
Le continent Africain entretient, depuis plusieurs années des relations commerciales avec le reste du Monde en général et l’Europe en particulier. Ces relations se traduisent le plus souvent par des Accords commerciaux qui profitent généralement aux pays industrialisés, soucieux de préserver et de rentabiliser leurs économies, au détriment des pays en développement. Les Accords de Cotonou, conclu en juin 2000, entre les pays ACP et la communauté Européenne, ont mis fin au régime de préférences commerciales non réciproques. En Décembre 2007, d’autres Accords régionaux de libres échanges dénommés les « APE » Accords de partenariat économique seront signés encore entre les pays ACP et la communauté Européenne. Conscient du faite que la signature de ces accords économiques (APE), pourrait entraîner, des pertes énormes de recettes fiscales, accélérer la mort des filières, à savoir: les filières riz, oignon, arachide, tomate, etc., filières dont les produits ne peuvent pas faire face à la concurrence déloyale et inéquitable des produits Européens. Il s’y ajoute que des millions de jeunes et de femmes, qui travaillaient dans ces secteurs, vont se retrouver sans emplois, et devront faire face à une situation de précarité et de pauvreté extrême. Ces recettes fiscales, qui servaient à construire, des infrastructures scolaires, sanitaires, routières, seront rares voir presque inexistantes, à causes de l’ouverture de nos marchés, destinés aux produits Européens fortement subventionnés. Cette situation constitue sans doute une violation des droits fondamentaux des citoyens dont les plus vulnérables, sont constitués de femmes, de jeunes, d’enfants, de personnes âgées et handicapés. Pendant ce temps, les jeunes du continent plus que désespérés de voir leur avenir hypothéqué avec ces Accords, vont continuer de plus belle à prendre les pirogues pour envahir l’Europe, au prix de nombreux sacrifice. En effet la pauvreté, la famine l’émigration clandestine, l’insécurité Alimentaire, le sida, qui sont des conséquences directes, des mauvaises politiques de développement imposées par les institutions financières internationales et les pays industrialisés du Nord. De manière générale, Cette situation touchent plus de la moitié des jeunes garçon et filles africains âgés de 15 à 35 ans, issus du monde urbain, péri urbain et rural, et tentent vaille que vaille de mettre en place des stratégies pour sortir de cette pauvreté. Par ailleurs, il est clair que l’Afrique est un continent suffisamment riche de par ses ressources humaines (800 Millions d’habitants) et son sous sol. Sa superficie est de 30,3 millions de Km², c'est-à-dire à la fois les superficies des USA (9,4millions Km²), de la Chine (9,6 millions de Km²), de l’Union Européenne (3,2 millions km²), de l’Argentine (2,8 millions de Km²), de l’Inde (3,3 millions de Km²), du Mexique (2 millions de Km²). Malgré ces potentialités, l’Afrique est toujours dernière de l’école. Pourtant si elles sont exploitées rationnellement pourraient favoriser un développement harmonieux. IL faut ajouter que les engagements des pays industrialisés pris lors du sommet du G8 en Ecosse en 2005, qui avaient décidé d’augmenter l’Aide publique au développement (APD) de 0,7%, pour lutter contre le Sida, la pauvreté en Afrique, sont toujours à l’état de promesses, alors que l’Afrique Unie pourrait avoir comme valeur ajouter : Doublement de sa part au niveau du commerce mondial, le commerce intra africain va favoriser des recettes additionnelles, et nous aider à nous départir de l’aide publique, venant des pays industrialisés, avec des conditions drastiques, qui maintiennent l’Afrique dans la dépendance. Ainsi au regard de tous cela, les populations africaines, en première ligne nos dirigeants devraient avoir à l’esprit qu’aucun développement n’est possible en dépendant économiquement, politiquement, et socialement de l’extérieur. Pour ce faire, la coalition des jeunes africains contre les APE avec ses partenaires du Nord et du Sud joignent leurs cris aux millions d’autres voix qui se sont manifestées à travers le monde pour: - Dire non à tout Accords (APE, OMC) qui porte atteinte à nos intérêts ainsi que ceux des masses populaires et paysannes, oui à un commerce équitable. - Refuser de tendre la main et de constituer l’Etat fédéral comme le souhaitent certains pays qui sont décidés à mettre en place le gouvernement de l’Union à l’image de l’Union Européenne, les USA, l’Inde, lors du sommet des Chefs d’Etats prévu du 01 au 03 juillet 2007 à Accra, ainsi que les organisations de jeunesses africains, qui considèrent que l’intégration Africaine, la souveraineté alimentaire, la justice sociale doivent être des préalables, avant toute négociations. - Exiger à ce que le droit à la sécurité alimentaire et à la souveraineté alimentaire soit reconnu comme un droit inaliénable et défendu partout. - Encourager le partenariat commercial entra et inter africains, pour une indépendance total et une justice sociale équitable. - Demander aux dirigeants africains de répondre aux cris de désespoir manifestés par des milliers de jeunes qui préfèrent prendre des pirogues en bravant l’Océan pour aller en Europe au prix de leur vie, que de rester dans une Afrique, qui ne peut plus leur garantir une bonne éducation, une bonne santé, des emplois durables, une Afrique qui est menacée par la hausse des prix du pétrole au niveau du marché mondial. - Renforcer la qualité de nos produits pour qu’ils soient compétitifs. - Mettre en place une politique Agricole cohérente qui prend en compte les besoins de tous les acteurs qui interviennent dans ce secteur. - Mettre en place un large cadre de concertation entre les autorités publiques, les organisations de producteurs, les ONG, les partenaires au développement, la société civile, le secteur privé pour mieux défendre les intérêts des populations à la base. - Engager une réforme institutionnelle de l’OMC pour qu’elle soit plus équitable et juste pour les pays africains. « return. |