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Au Bénin, 20% de la population est alphabétisée. Parmi ces 20%, à peine 8% sont des femmes instruites. Si la gratuité de l’école décrétée par le gouvernement béninois pour les écoles primaires constitue un acquis, elle appelle ou oblige les institutions onusiennes à mettre la main à la pâte pour accompagner cette initiative fort louable et acclamée par tous.
La constitution béninoise en son article 13 garantit le droit à l’éducation pour tous. Cet accès à l’éducation vient d’être une réalité du moins pour l’éducation primaire. La campagne dénommée « Toutes les filles à l’école » lancée par l’UNICEF vient en appoint.
A y voir de près, on est tenté de dire que la décision gouvernementale avait un double objectif. Primo, permettre l’accès à l’éducation pour tous et secundo, faire la promotion de la junte féminine.
La triste réalité est pourtant là et ne laisse personne indifférente. Car la plupart du temps, les femmes sont sous-représentées dans les instances d’élaboration de politique et de prise de décision. Il n’est plus à démontrer que la plupart des filles scolarisées abandonnent les classes. Parfois à cause des pesanteurs sociologiques qui font croire que la fille n’est pas destinée pour l’école mais plutôt pour le foyer. Au nombre des causes, nous pouvons aussi citer les grossesses non désirées et les moyens financiers. Mis à part ces facteurs, il est à noter qu’au Bénin, beaucoup de filles ne sont pas scolarisées et que beaucoup d’entre elles sont devenues des vendeuses de canne à sucre à Sèmè-Podji, d’autres sont des vendeuses de fromages à Natitingou ou encore des vendeuses de tomates à Dantopka. C’est pourquoi il urge que les filles qui ont eu la chance d’être scolarisée se donnent corps et âme à leurs études pour accroître la chance d’une forte représentativité des femmes dans les instances d’élaboration de politique et de prise de décision. Il faut aussi qu’elle arrive aussi à se débarrasser des stéréotypes et des préjugées selon lesquelles, les femmes sont amorphes (pas assez dynamiques) pour se positionner et mériter les responsabilités à elles confiées.
Pour atteindre cet objectif, l’Etat béninois mis à part la gratuité de l’éducation primaire doit aider à la mise des systèmes de promotion de la junte féminine à travers son Ministère de la protection sociale et de la condition féminine. Par exemple, en offrant des bourses d’excellence aux meilleures et organisant des concours basés sur des critères objectifs à leurs intentions.
Car la promotion des femmes participe aussi à la promotion de l’approche genre et de facto du droit à l’éducation pour tous les enfants (filles comme garçons).
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Spéro Hector ACKEY
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Comments
Bon a savoir Bemoute serge Mario | Sep 26th, 2007
la condition de la femme en Afrique et dans les pays du tiers est la même et mérite un permanent réquisitoire à l'endroit des gouvernements et des hommes.
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