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Le VIH-SIDA est devenu à ce jour une maladie des jeunes, car les jeunes adultes âgés de 15 à 25 ans représentent la moitié des quelques 5 millions de nouveaux cas d’infection de VIH survenus chaque année dans le monde .
On constate que cette situation persiste et s’aggrave parce que les jeunes manquent d’informations, de savoir-faire, et de services qui leurs sont nécessaires pour se protéger de l’infection du VIH. L’épidémie du VIH, ne peut être reculé que si l’on fournit surtout aux jeunes et mêmes aux adultes les moyens efficaces de lutte.
Il faut avant toute chose connaître les facteurs à l’origine de ce « mal qui répand la terreur » selon l’expression du fabuliste français. Ces facteurs sont multiples et peuvent être d’ordre biologique, socio-économique.
Au niveau biologique , les risques d’infection durant les rapports sexuels non protégés sont si évidents ; les adolescents encore plus vulnérables, parce que leur appareil génital n’a pas encore atteint la maturité et les déchirures du tissu ouvrent le passage à l’infection.
Au niveau socio-économique , la pauvreté est étroitement liée aux facteurs de la pandémie du SIDA. Selon les Nations Unies, « la pauvreté, le sous développement et l’analphabétisme sont parmi les principaux facteurs qui contribuent à la diffusion( à la propagation) du VIH-SIDA. »(2001)
Dans ce sens, les femmes affrontent des risques plus élevés, car, souvent elles font des rapports sexuels avec des hommes plus âgés qu’elles pour obtenir des aides matérielles, de l’argent en échange des faveurs sexuelles… afin de faire face à leurs problèmes scolaires ou de supporter leur(s) enfant(s) ou leurs parents. Cette forme de prostitution clandestine fait que les femmes et les filles soient les plus vulnérables. Même pour des raisons qui tiennent à biologie, à l’identité sexuelle et aux normes culturelles, le sexe féminin est plus vulnérable que le sexe masculin à l’infection du VIH-SIDA.
Le chiffre estimatif de femmes atteintes du VIH-SIDA est de 7.3millions, contre 4.5 millions seulement de jeunes hommes. Pour les femmes l’âge auquel la prévalence du VIH-SIDA est plus forte se situe autour de 25 ans.
Au regard de tous ces chiffres alarmants il est si impérieux de prendre les dispositions et responsabilités qui s’imposent soit au niveau individuel soit au niveau collectif.
Au Gabon par exemple je pense qu’il est urgent de centrer notre réflexion sur le rôle de l’école dans cette perspective de la lutte contre le VIH-SIDA, les mesures suivantes peuvent être prises :
- les enseignants doivent être prêts à parler du sida à leurs élèves et à leurs étudiant(e)s dont l’expérience sexuelle est très variable, depuis ceux ou celles qui n’ont pas encore eu des rapports sexuels(les puceaux et les vierges) jusqu'à ceux ou celles qui ont subi des rapports sexuels dans la contrainte(viol).
- Les programmes doivent traiter de l’utilisation des préservatifs et autres contraceptifs pour que les jeunes qui commencent a avoir les rapports sexuels puissent se protéger. Les enseignants peuvent procéder à des séances de simulation du port du préservatif. On aura ainsi la certitude que les jeunes sauront l’utiliser correctement. Par ailleurs, le prix du préservatif devrait être étudié sérieusement et contrôlé régulièrement. Pour rapprocher ce moyen de protection des jeunes, on peut créer des comités de vente dans chaque classe. Ceci permettra non seulement la disponibilité permanente du préservatif, mais aussi une occasion de le démystifier et de le démythifier. Cette vente pourra être faite par les nécessiteux, ce qui pourra constituer une source de revenu pour eux.
- Les enseignants doivent parler du Sida dans leurs salles sans pudeur aucune et avec beaucoup de sérieux. Toutes les disciplines enseignées peuvent intégrer d’une manière ou d’une autre la question du Sida sous toutes ses formes. Les enseignements doivent être plus pratiques et concrets : avec l’appui des services de santé ou des personnes ressources diverses. Les enseignants doivent alors montrer des cas concrets de personnes malades du Sida (photo, film, personne physique.)
Le problème du Sida doit être pris au sérieux par toutes les couches sociales en général et par les jeunes, les jeunes élèves en particulier. Ces jeunes ont encore tout l’avenir devant eux. Ce serait une grande perte pour leur famille et la nation s’ils devaient se laisser faucher bêtement par le Sida que l’on peut éviter avec seulement un peu de volonté.
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Andy le Leader
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